Week-end spécial Quatrième de couverture (2/3)

 livres-20pile1.jpgNotre revue de l’actualité littéraire de janvier/ février  – hélas de nos yeux non lue – se poursuit de la présentation des arguments, quatrièmes de couvertures,  aimablement fournis par les éditeurs.

Je vous en souhaite bonne dégustation

 Parutions de janvier (suite et fin)

 

9782714460592.jpgEn Australie, de nos jours.
Écrivain raté devenu policier pour subvenir aux besoins de sa femme et de sa fille, Liam est affligé d’un ami, disons… encombrant. Certes, les voies de l’amitié sont impénétrables mais Aldo !
Aldo est drôle, cynique, très intelligent. Aldo est aussi l’homme le plus poissard que la terre ait porté. A croire que sa vie est guidée par une force qui le dépasse : l’échec.
Adolescent déjà, le malheureux Aldo est accusé de viol alors qu’il est encore puceau. Adulte, croulant sous les dettes, il est régulièrement tabassé par ses créanciers. Pourtant, l’homme a de l’imagination à revendre et un sens de l’entreprise bien à lui. Films de zombies made in Australia, chewing-gums pour chiens ou encore vêtements de grossesse gothiques : autant de grandes idées qui échouent lamentablement. Stella, sa femme, le quitte après une fausse couche. Même sa tentative de suicide est une énième rataison puisqu’il finit en fauteuil roulant.
Aldo ? Un vrai roman.
Justement. Et si l’existence même d’Aldo était le matériel dont Liam a toujours rêvé pour accoucher enfin de son chef-d’œuvre ? Le flic se lance alors dans un improbable défi : devenir le biographe d’Aldo. Un projet qui va le mettre face à la cruauté humaine, l’hypocrisie de la société et l’absurdité de l’existence.

Vivant, où est ta victoire? Steve Toltz, roman traduit de l’anglais (Australie) par Jérôme Schmidt, Ed. Belfond, janvier 2016, 480 pp

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Dans la série  » Revisitez vos classiques » (Ed. Belfond), un dyptique de  parutions Vintage,

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« Attention, chef(s)-d’œuvre ! La redécouverte de Mrs. Bridge, et de son pendant, Mr. Bridge, œuvre en diptyque, fondatrice de la littérature américaine d’après-guerre, adulée par Thomas Savage, Lionel Shriver, David Nicholls ou encore Matthew Thomas. Un peu à la manière d’un Richard Yates, Evan Connell nous livre la radiographie d’un couple dans les années 30, s’appuyant sur une écriture ciselée, une intelligence stupéfiante et une construction originale.

Tout allait bien, semblait-il. Les jours, les semaines, les mois passaient, plus rapidement que dans l’enfance, mais sans qu’elle ressentît la moindre nervosité. Parfois, cependant, au cœur de la nuit, tandis qu’ils dormaient enlacés comme pour se rassurer l’un l’autre dans l’attente de l’aube, puis d’un autre jour, puis d’une autre nuit qui peut-être leur donnerait l’immortalité, Mrs. Bridge s’éveillait. Alors elle contemplait le plafond, ou le visage de son mari auquel le sommeil enlevait de sa force, et son expression se faisait inquiète, comme si elle prévoyait, pressentait quelque chose des grandes années à venir.

Mrs. Bridge et son pendant, Mr. Bridge, forment une œuvre en diptyque fondatrice de la littérature américaine d’après-guerre, adulée par des générations entières de romanciers. Portée par une écriture d’une précision redoutable, un ton à l’élégance distanciée et une construction virtuose, une redécouverte à la hauteur de celle d’un Richard Yates avec La Fenêtre panoramique ou d’un John Williams avec Stoner. »

Mr Bridge, Evan S. Connell, roman traduit de l’américain par Clément Leclerc, & Mrs Bridge, Evan S. Connell, roman traduit de l’américain par Philippe Safavi, Ed Belfond, janvier 2016, 440 pp & 362 pp

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 Parutions de février:

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« 1914. Thomas, un adolescent de treize ans sensible et rêveur, vit avec sa sœur et ses parents dans un paisible village côtier du Suffolk, à l’est de l’Angleterre. Rythmée par les saisons, la pêche et la chasse, sa vie est soudainement bousculée par l’arrivée d’un étranger venu d’Écosse. Longue cape et chapeau de feutre noir, Mister Mac, gentleman excentrique, attise sa curiosité. Et, très vite, le couple qu’il forme avec son épouse artiste se lie avec le garçon, éveillant en lui des prédispositions à la peinture et une sensibilité d’esthète.

Mais cette amitié naissante est troublée par la déclaration de guerre à l’Allemagne. Les estivants du mois d’août laissent place à des régiments de soldats, et la petite communauté, de plus en plus inquiète, voit en Mister Mac l’ennemi rêvé : un espion à la solde des Allemands…

Peinture évocatrice d’un village plongé dans la guerre, Moi et Mister Macest le portrait poignant d’une amitié vue à travers le regard ingénu d’un jeune garçon. C’est aussi un hommage à l’un des artistes les plus brillants et incompris de sa génération : l’architecte Charles Rennie Mackintosh. »

Moi et Mister Mac, Esther Freud, roman traduit de l’anglais par Dominique Kruger, éd. Albin Michel, février  2016, 380 pp

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 Parmi les femmes et les hommes persécutés par la police de Vichy et la Gestapo, les francs-maçons figurent en bonne place : 64 000 furent fichés ; 3000 fonctionnaires perdirent leur emploi et plus d’un millier furent assassinés par les Allemands. Nombre de francs-maçons furent résistants et beaucoup le payèrent de leur vie. Quelques-uns s’engagèrent aux côtés du maréchal Pétain, d’autres adoptèrent une attitude plus ambiguë.

De Jean Zay à Pierre Brossolette en passant par Bernard Faÿ ou Pierre Laval sans oublier Otto Abetz, onze portraits passionnants, qui sont autant de destinées particulières, étayent les propos d’Emmanuel Pierrat et jettent sur cette sombre période un éclairage inhabituel.

Emmanuel Pierrat, avocat et écrivain, est conservateur du musée du Barreau à Paris. Il a publié de nombreux livres à caractère historique sur la censure, les mœurs, la justice et la franc-maçonnerie.

Les francs-maçons sous l’Occupation. Entre résistance et collaboration, Emmanuel Pierrat, essai, Ed. Albin Michel, février 2016, 368 pp