Une sirène à Paris

Mathias Malzieu nous avait ravis, bouleversés, de son roman autobiographique  » Journal d’un vampire en pyjama » ( Ed. Albin Michel, 2016 – chronique sur ce site) ,

il nous revient d’un conte enchanteur,  fusion enchantée du conte d’Andersen et de celui de Cendrillon.  

Miné par une rupture amoureuse,  Gaspard Neige doit utiliser son reste d’énergie à la survie de la péniche-restaurant , Le Flowenburger,  hérité de sa grand-mère,   » surprisière » de son métier.

 »  Tu es le dernier des Surprisiers et cette péniche en est le dernier bastion » lui avait dit sa grand-mère avant de mourir. »

C’est dire le poids qui pèse sur les épaules du jeune homme .

La  » crue classée  »  de la Seine, en juin 2016 voit s’échoir en un quai, Lula, une sirène dont le chant peut être mortel à l’oreille de l’homme…

N’écoutant que son bon coeur -brisé – Gaspard la recueille, l’installe dans la baignoire de son appartement.

Son destin, vous vous en doutez, va en être radicalement modifié…

Doté d’une imagination à tout crin et d’une créativité langagière de même acabit, le chanteur du groupe rock Dionysos enchante à nouveau la lecture, d’images créatives, de métaphores inédites et d’un scénario qui tient bien la vague….

Un conte  d’âme et d’amour,  à méditer.sans modération

Apolline Elter

Une sirène à Paris,  Mathias Malzieu, roman, Ed. Albin Michel, février 2018, 240 p

Billet de faveur

AE : Avec l’écume de vie et même de survie  qu’apporte Lula, la sirène millénaire, et des concepts aussi inventifs que  celui des « surprisiers », de  l’ »appartelier » ou du  «  coquelicophone » , sorte d’ harmonica de pétales,  c’est L’Ecume des jours qui nous revient….. Vous vous sentez en phase avec  Boris Vian ?

Mathias Malzieu : « Merci pour cette jolie question!

Oui, Boris Vian est un de mes héros.

Exploseur de cloisons, inventeur de mondes, c’est un personnage terriblement stimulant. On dit qu’il est mort à 39 ans, mais il semble avoir vécu quatre vies en une. Il aurait eu 100 ans l’an  prochain, et bien que son œuvre littéraire ai été méprisé de son vivant, elle est toujours là, plus vivante que jamais. L’écume des jours en est le premier de cordée et c’est un roman qui m’a donné envie de lire et sans doute, le temps faisant son affaire, donné envie d’écrire.

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