Le scénario d’une ville de Londres foudroyée – et mise en quarantaine – par une effroyable pandémie ne semble pas original, à première vue
Hélas.
En revanche.
Si vous réalisez que ledit thriller a été écrit dans la foulée de la grippe aviaire et du « fameux » H5N1 qui fit trembler 2005.
Qu’il fut refusé par les éditeurs anglais pour son côté « irréaliste »
Vous êtes troublé, intrigué, fasciné et en entreprenez la lecture….
En voici l’argument
Dépêché sur le chantier d’un hôpital d’urgence, des ouvriers découvrent, dans un sac, les os d’une fillette soigneusement dépecés de leur chair.
Brrr
Et l’inspecteur MacNeil , tout juste orphelin de son jeune fils Sean, de mener une enquête acrobatique et périlleuse au sein de Londres paralysé par l’épidémie.
Une épidémie qui touche le quart de la population et le frappe d’un taux de morbidité frisant les 80 %….
Brrrr
Qui pourrait bien être orchestrée par un machiavélique bioterroriste….
Brrrrr, Brrrr, Brrrrr
Et du côté de MacNeil, cela ne va pas beaucoup mieux :
« Tout lui échappait. Sa vie, la ville, son boulot, cette enquête. Il avait l’impression d’être le jouet d’une vague d’évènements sur lesquels il n’exerçait aucun contrôle. Il était fatigué.Après avoir à peine dormi la nuit précédente, il avait repris son service depuis une quinzaine d’heures. S’il fermait les yeux, il pourrait s’assoupir. Ici même, sur le trottoir, avec un mort à ses pieds. «
Une lecture haletante, vous l’aurez compris
A Elter
Quarantaine, Peter May, thriller traduit de l’anglais par Ariane Bataille, Ed. Rouergue noir, mars 2021, 350 pp