A la santé du feu

Infusons, survolons l’actualité littéraire de ce début d’année, déjà bien avancé…

9782709642910-G.jpg » La joie de vivre a d’abord inondé mon crâne, puis elle a dévalé comme un torrent fou sur ma gorge, elle a décapsulé mon coeur en l’ouvrant grand sur une prairie bordélique baignée de soleil, coulé joyeusement dans mon ventre, douce magie enchantant le long de mes jambes et jusqu’aux pieds »

Voyons ce que nous en dit l’éditeur:

Comment vivre avec une bombe à retardement sous la peau ?

Laissez-vous faire deux secondes, fermez les yeux, imaginez qu’un jour on vous apprend une catastrophe. Pensez à une scène précise, une heure de la journée, une lumière, une ambiance. Quelle est la différence entre la minute juste avant et celle juste après ? Vous êtes assis dans le même fauteuil, buvant le même thé dans la même maison, vous vous mouvez dans le même corps, vous n’en souffrez pas plus que ce matin, pas moins non plus, tout est profondément familier, le soleil finit par décliner comme chaque jour, rien n’a donc changé. Et pourtant si.» 

Une fille passe un examen médical et paf, suspicion. Mais pas sûr. Elle a déjà connu d’autres tempêtes sous la peau, mais ce jour-là fini de rire. Pour savoir ce que lui réserve son destin, il va falloir attendre. Attendre, la vache. Attendre un nouvel examen qui confirmera la catastrophe, ou bien qui l’annulera. Dans quarante jours, la biologie tranchera. 
Ce livre est le journal, écrit à la première personne, de ce suspens existentiel, de ces quarante jours âpres et rugueux. La chronique d’un espoir fou, la rage et l’amour mêlés. Une enquête aussi, un pistolet sur la tempe, sur le pourquoi du comment, parce qu’il s’agit de trouver une issue, et fissa. 

Un récit aussi poignant qu’urgent sur l’attente et la solitude existentielle.

A la santé du feu, Dorothée Werner, roman, JC Lattès, janvier 2013, 316 pp, 17 €