L’être que j’appelle moi

41S5R5CHM7L._SS500_.jpg« L’être que j’appelle moi vint au monde un certain lundi 8 juin 1903, vers les 8 heures du matin, à Bruxelles, et naissait d’un Français appartenant à une vieille famille du Nord, et d’une Belge dont les ascendants avaient été durant quelques siècles établis à Liège, puis s’étaient fixés dans le Hainaut. La maison où se passait cet événement, puisque toute naissance en est un pour le père et la mère et quelques personnes qui leur tiennent de près, se trouvait située au numéro 193 de l’avenue Louise, et a disparu il y a une quinzaine d’années, dévorée par un building. »

Ains’Incipit  le premier tome des relations autobiographiques de Marguerite Yourcenar. Une mise à distance envers sa personne qui aura fait couler beaucoup d’encre.   Longtemps aussi – jusqu’en la cinquantaine bien entamée – l’écrivain aura avancé la date de sa naissance d’un jour – le 7 juin – offrant ainsi un écart supplémentaire avec le décès de sa mère, le 19 juin 1903…

L’immense écrivain eût 115 ans, ce jour.

Souvenirs pieux, Marguerite Yourcenar  (premier tome du Labyrinthe du Monde) , Ed. Gallimard, 1974 – nombreuses rééditions en Folio.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *