Le charmant musée de la vie romantique, sis dans la maison du peintre Ary Scheffer (1795-1858) abrite du 22 mai au 15 septembre prochain une exposition thématique consacrée aux salons littéraires de la première moitié du XIXe siècle.
Elle trouve écrin dans l’atelier-salon du peintre (la maison restant dévolue aux expoistions permanentes, aux mémoires de George Sand, Honoré de Balzac, Ary Schaffer, Pauline Viardot et toute romantique compagnie) .
Un atelier-salon à deux étages, désormais doté d’un ascenseur et donc plus accessible aux personnes à mobilité réduite.
Quelque peu interrompus par la Révolution française, les salons littéraires reprennent vigueur au début du XIX e siècle .
Ils prennent souvent place dans le domicile de l’écrivain et permettent les débats d’idées, ponts entre les arts (musique, arts plastique, littérature, …) si chers à l’esprit romantique . C’est ainsi qu’on voit fleurir à travers la Capitale les salons et cénacles de Delphine de Girardin, Juliette Récamier, Charles Nodier, Victor Hugo…. C’est à ce dernier qu’on doit d’ailleur le terme de « cénacle » visant salon en cercle initié, plus restreint. Il met, en effet, son appartement, appelé » Le Cénacle » de la rue Notre-Dame -des – Champs, dès son installation en 1927, à disposition des débats, lectures à haute voix, dont sont tant friands Vigny, Nerval, Musset, Delacroix, les frères Devéria, Louis Boulanger … et sympathique compagnie)
Penchons-nous sur le célèbre salon de Delphine de Girardin, vedette de l »exposition
Voici ce qu’en dit livvret-presse :
« Delphine de Girardin ouvre son salon en 1831 au 11, rue Saint-Georges et devient rapidement l’une des femmes les plus influentes de Paris. Son mari, Émile de Girardin, est doté de moyens
financiers importants et possède le quotidien parisien La Presse, dons lequel les romantiques publient des articles et des chroniques. De nombreuses célébrités romantiques telles que les
écrivains Théophile Gautier, Honoré de Balzac, George Sand ou Alfred de Musset sont des habitués de ce solon littéraire. »
Les ‘écrivains trouvent en Delphine de Girardin une femme rompue à l’art de la conversation, mais surtout une conseillère et une protectrice des lettres. Elle publie dons les journaux ses Chroniques
parisiennes signées sous le pseudonyme masculin de {( vicomte de Launoy ». dons lesquelles elle fait et défait les réputations. Elle profite également de son solon pour lire ses pièces.
Une « carte interactive » permet de situer les salons à travers la Capitale… et de leur adjoindre le « Club des Haschischins », créé en 1844 par le Docteur Moreau, fréquenté par Charles Baudelaire, expérimentateur de « Paradis articiels » . On peut admirer un portrait méconnu de ce dernier peint par Emile Deroy, ami proche du poète, vers 1843-44, exécuté durant les réunions du club des haschischins …
Des animations sont prévues autour du thème de l’exposition. Je vous invite à les découvrir sur le site du musée de la vie romantique
www.museevieromantique.paris.fr
Apolline Elter
Paris romantique, 1815- 1848 Les salons littéraires . 22 mai – 15 septembre 2019
Musée de la vie romantique
Hôtel Scheffer-Renan
16 rue Chaptal – 75 009 Paris
Du mardi au dimanche, de 10h à 18 h