Les « madeleines »‘ de Gérard de Cortanze

 « Ma véritable, mais véritable Madeleine, venant d’un milieu de coureurs automobiles, ce sont les odeurs de garage! Donc pour un déjeuner… Comme second choix ce sera donc: des gâteaux très fins, friables qu’on appelle des « tuiles » et qu’on servait chez ma grand-mère lors d’une très particulière cérémonie du thé… »

Vous admettrez, Gérard de Cortanze, qu’il n’était guère aisé de déjeuner d’un fumet d’huile échappé…d’un pot d’échappement; celui du pot-au-feu, concocté par l’hôtel Méridien, évoqua, de ses subtiles effluves, la célèbre spécialité de votre grand-mère.

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Et de famille, il fut question, au cours de cette nouvelle tablée des « Madeleines du Méridien ». Par delà la présentation d’Indigo, son dernier roman, l’auteur se prêta avec une simplicité affable à un tour d’horizon de ses origines sociales – Gérard de Cortanze est petit-fils d’exilé piémontais, aristocrate ruiné – et de ses relations quelque peu « loupées » avec son père, germe de son accession à l’écriture:  » Cette identité bizarre que m’a donnée mon père m’a permis de devenir écrivain« .

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Gérard  de CORTANZE - Indigo

« L’indigo est son maître absolu, pour lui il serait prêt à mourir et à tuer » (p 155)

Si Gérard de Cortanze avoue ne pas connaître précisément le point de départ de ce roman, écrit ,de fluide traite, en six mois,  ni même nourrir un penchant particulier pour la couleur bleue, il insiste sur  sa valeur symbolique: la quête obsessionnelle qui habite Giobert, le héros, l’homme au visage bleu, vise la connaissance de soi,  qui donne sens à la vie.

Et l’auteur d’afficher une prédilection pour les périodes-charnières, pour les contextes historiques et économiques de cette fin  XIXe siècle , qui voit la Savoie rattachée à la France.

De se complaire dans l’ambivalence d’interprétation des personnages.

De peaufiner au gré de ses ouvrages, le portrait des protagonistes,ébauchés dans un roman précédent, conférant ainsi une continuité à ses écrits.

 Apolline Elter

Indigo, Gérard de Cortanze, Plon, janvier 2009, 374 pp, 21 e

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Nicky Depasse – Gérard de Cortanze

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 Jean Hartleyb, Apolline Elter, Brice Depasse, Catherine Tihon et Alain Trellu

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Marie-Christine Delforge – Nathalie Gennart

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2 commentaires sur “Les « madeleines »‘ de Gérard de Cortanze

  • m Christine Delforge 4 février 2009 at 8 h 34 min

    J’ai passé un moment formidable. Ecrivain passionnant qui se livre très sincérementet évoque son chemin de vie avec beaucoup de lucidité. Merci pour ce beau partage au Méridien

  • Apolline Elter 4 février 2009 at 8 h 37 min

    Merci, Marie-Christine!
    A dire vrai, je partage pleinement ce point de vue!

    Apolline

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