Vincent van Gogh, on le connaît par ses dernières années, sa fin de vie tragique et sa gloire posthume.
Par le grandiose musée qui lui est consacré à Amsterdam, porte d’entrée de ce roman graphique, aux illustrations magnifiques
Le grand attrait de cet album est qu’il se penche sur les vingt-sept premières années de la vie du futur grand peintre
Vincent naît à (Groot)-Zundert (Sud des Pays-Bas) le 30 mars 1853, un an précis après la naissance et la mort d’un frère aîné, prénommé lui aussi Vincent.
La famille est bourgeoise, le père, pasteur, Vincent vit une enfance choyée dans une fratrie qui deviendra nombreuse et noue une très belle complicité avec son frère cadet Théo
Il aime observer sa mère, tandis qu’elle peint des aquarelles et préfère à l’école suivre l’enseignement à domicile que lui dispensent son père et une gouvernante
L’entrée en pensionnat, à Zevenbergen, puis à l’école Wilhem II sonnera la fin de cette enfance et le début de l’ennui
Le monde du travail le mène à La Haye; il est engagé auprès de la maison Goupil grâce à son oncle « Cent », mais sa passion naissante pour l’art le rend quelque peu rétif au métier de marchand d’art: il ne supporte tout simplement pas de vendre des oeuvres qui n’ont pas ses faveurs…
1872 signe le début d’une longue, riche et instructive correspondance avec son frère Théo
S’il a emprunté d’autres voies que celles proposées par son milieu, Vincent, on le comprend à la lecture du roman, doit à son tempérament ses grands tourments et à son art, une vertu thérapeutique
Apolline Elter
Vincent avant van Gogh, Sergio Salma (scenario et dessins), Amelia Navarro (mise en couleurs), roman graphique, Ed Glenat, juin 2025, 144 pp