Reviens

« La vérité était simple: je n’avais rien à raconter. Le vide de mon existence débordait sur celles des autres. Je vivais dans un monde qui m’avait oublié. Mon seul contact avec l’humanité se résumait à une émission de télé-réalité pour mariées aigries et haineuses. Je n’écrivais pas de prochain livre mais passais mon temps à essayer de trouver un exemplaire du dernier. »

C’est ce qui s’appelle un bon résumé de situation

De l’argument de ce roman.

Un roman de la solitude, de l’abandon, de l’autodérision .. à la mode Foenkinos, Woody Allen .. si joyeusement déprimé qu’il en devient jubilatoire.

Prostré dans son appartement, séparé de son « ex »  et d’un fils parti au bout de la terre, le narrateur vit la panne d’inspiration qu’induit pareil désœuvrement

Le fait est d’autant plus dramatique qu’il est également mal perçu par son contrôleur des contributions..

De la gardienne de l’immeuble aussi, frustrée d’un défaut d’étrennes.

C’est alors que surgit le mail de Paul Blanchot –  percepteur d’impôts – qui, d’une messagerie piratée, lui envoie un appel de détresse.

Notre homme n’est pas rancunier, affiche une sensibilité exacerbée et un tempérament don quichottesque qui lui enjoint le salut de la planète..

« La vérité était simple: je n’avais rien à raconter(…) »

Apolline Elter

Reviens, Samuel Benchetrit, roman, Ed. Grasset, août 2018,  248 pp

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