Les âmes de papier

Les âmes de papier

Avouons que nous l’attendions un peu au tournant,

Cette Julie Gayet, pas trop connue au régiment,

Jusqu’à ce que l’actualité présidentielle .. n’en décide autrement.

Nous assistâmes tout naturellement à la projection du film de Vincent Lannoo, au cours d’une soirée organisée par le cinéma Le Forum, à Namur, en présence du réalisateur

Grand bien nous prit

Le film est tout simplement…fantastique

Dans tous les sens du terme.

Désespéré par un veuvage qui lui ôte toute inspiration romanesque, l’écrivain Paul (incarné par Stéphane Guillon) s’est converti dans l’écriture d’oraisons funèbres. Il fait ainsi la rencontre d’Emma (Julie Gayet) une jeune veuve qui ne parvient pas à faire accepter par son fils, Adam ( craquant Jules Rotenberg) –  8 ans –  la disparition de Nathan (Jonathan Zaccaï), son père. Ce dernier a été, tragiquement tué lors d’un reportage. Emma demande tout simplement à Paul de dresser à l’intention d’Adam, un portrait de son père, prétendant qu’il l’a connu…

Plus difficile qu’il n’y paraît: l’enfant reste rétif à toute allusion à son père et Paul ne tarde pas à tomber amoureux d’Emma, à la grande joie de Victor (Pierre Richard), attachant et bordélique voisin de palier.

Et pour compliquer les affaires, voici que Nathan réapparaît, fantôme amnésique, singulièrement vivant.

Jouant avec subtilité, charme et spiritualité sur le thème de la mort,  du deuil, Vincent Lannoo réunit une palette d’acteurs particulièrement crédibles. Les séquences s’enchaînent, rythmées, ponctuées d’une musique qui donne le ton, guide nos émotions – les allégeant, au besoin, de quelques pirouettes bienvenues.

Un exercice d’équilibre particulièrement réussi.

Un film que je vous recommande chaleureusement, vivant exemple d’un fantastique à la sauce belge. Tout simplement.

Apolline Elter

Les âmes de papier.  Un film de Vincent Lannoo. En salle dès ce mercredi 29 janvier