La tête de l’emploi

La tête de l'emploi

« D’emblée, notre histoire a mal commencé: ils ont décidé de m’appeler Bernard »

La veine préférée de David Foenkinos est celle de la banalité dans sa plus extrême expression, de la vie dans sa plus affligeante normalité. Son héros de prédilection: l’anti-héros qui subit, en victime obligée, les aléas cumulés de la guigne. Tel Bernard, terne quinquagénaire, gestionnaire de fortune au sein d’une petite banque, marié à Nathalie, père d’Alice, leur fille unique, prête à quitter le nid…

 » J’ai traversé cette soirée à la façon d’un souvenir dans la vie d’un amnésique »

Et voici que par un enchaînement inexorable de petites brimades et de grandes catastrophes, Bernard  perd emploi, épouse et le sou. Il se voit obligé d’échouer chez ses parents, un couple insipide et routinier – d’endosser patins à parquet et l’infantilisation inéluctable que la situation génère.

Enchaînant les déboires en séquences cocasses et incongrues, David Foenkinos nourrit sa plume d’images insolites, métaphores créatives qui en rendent la lecture des plus savoureuse.

La tête de l’emploi, David Foenkinos, roman, Ed J’ai Lu (Inédit -grand format), janvier 2014, 282 pp, 13.5 €