Lecture en quart de teinte

 
REZALa déception est souvent à la mesure de l’attente.
J’attendais en effet beaucoup de l’intrusion d’un grand auteur –Yasmina Reza –dans les coulisses de campagne présidentielle d’un grand homme, Nicolas Sarkozy.
Dommage. L’œuvre semble bâclée, décousue. Un portrait sans doute réaliste, brossé par petites touches, ponctué de quelques sentences géniales – ouf, on retrouve Yasmina Reza – pour aboutir, somme toute à une forme d’infantilisation du candidat, à cette « gaucherie ensorcelante pour faire passer l’idée » qui semble l’attendrir. Car sympathie, il y a, qui servira plus à démythifier le candidat qu’à agrandir son aura.Laissons cependant à Yasmina Reza, ce qui fera office de mot de la fin « Pourtant, c’est souvent hors micro, hors caméra, livrant sans y penser, la pleine mesure de sa liberté que je l’admire sans réserve. ».
Apolline Elter

« L’aube le soir ou la nuit », Yasmina Reza, Paris, Flammarion, août 2007, 190p,