Le nouveau parâtre

Comment construire un lien heureux qui  unirait un homme à ses beaux-enfants? Existe-t-il une recette pour que ce lien soit une source de partage, d’amour, de complicité plutôt qu’un générateur de rivalité et de souffrance ?

Tel est l’enjeu de cet essai, signé de la main de Diane Drory, éminente psychologue, psychanalyste et spécialiste des troubles de la petite enfance

Etayé de nombreux témoignages, anonymes et issus d’une longue pratique professionnelle,  le guide analyse  les investissements affectif et éducatif  que suppose la recomposition des familles après dissolution du couple conjugal des parents. Ce faisant, il déjoue les pièges que constituent  certaines imageries d’Epinal.

Si l’introduction d’un « parâtre » se fait généralement plus facilement que celle d’une belle-mère au sein des familles recomposées, il s’avère primordial d’intégrer le facteur « temps » dans le processus de reconstruction d’une famille. De même, cette dernière doit être consciente de sa construction propre avant d’en entreprendre la recomposition. Et  doit idéalement profiler  le rôle, la  part de responsabilités allouée à  ce « modèle identificatoire alternatif‘ « que représente le beau-père.

L’Intégration de nouveaux codes, cultures familiales,  fratries … rend l’exercice de recomposition complexe; D’autant  que doivent être respectés les intérêts des enfants et la cohérence du message éducatif porté par le couple parental initial .Mais qu’en revanche, il n’est pas souhaitable que les adultes sacrifient leurs projets de vie au seul bénéfice des enfants (et des ados forcément)

Tout en sachant qu’il n’est guère constructif de leur faire vivre des ruptures trop nombreuses.

Un vrai casse-tête pour lequel l’essai propose de nombreuses  pistes de résolution pragmatiques, soutenues de bienveillance,  de bon sens et des dispositions légales en la matière

Avec en substrat fondamental, la notion de respect qui doit présider à toutes les relations:

« En famille, et plus encore en famille recomposée, on n’est pas obligés de s’aimer, mais on doit se  respecter. Le respect est une  ligne de partage qui assainit les relations. »

A. Elter

Le nouveau parâtre- Quand il aime l’enfant de l’autre, Diane Drory,  essai, Ed. Genèse,  mars 2020, 196 pp

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