« Mon nom est Pierre, et sur cette pierre un siècle s’est construit. Je suis l’alpha et l’oméga. Celui par qui tout a commencé et par qui tout doit finir. L’homme à qui j’ai juré silence est maintenant cadavre. Avouer le secret qui nous liait redevient possible. Je marche vers elle, ma Désirée, et je suis plus affamé que jamais. »

Quel est donc ce secret, ce pacte censé unir Pierre Corneille (1606-1684)  à Baptiste Poquelin as Molière (1622-1673)?

Reliant les voix et pensées des proches et témoins de la mort de Molière, le 17 février 1673,  Armande Béjart – « La Désirée », Michel Baron « Le Petit »,   Marie et Pierre Corneille et celles du défunt lui-même…. d’outre-caveau,  Eve de Castro, relaie, d’un roman choral, la thèse amorcée par Pierre Louÿs en 1919 de la paternité du Grand Corneille sur certaines oeuvres de son cadet. En d’autres termes Molière aurait apposé son nom, son bagout, son talent de comédien sur des textes qui ne seraient pas de sa main.  Laissant de la sorte le discret Corneille bayer d’amour pour Armande, Béjart, jeune veuve non vraiment éplorée.

Une escapade déconcertante en ce  Grand Siècle qui passionne l’auteure

A Elter

L’autre Molière, Ève de Castro, roman, Ed.  de l’Iconoclaste, janvier 2022, 300 pp