« Peu de figures du passé ont subi une telle vindicte, au point qu’il manque beaucoup de détails sur sa vie intime et son emploi du temps, ce qui est préjudiciable au rétablissement d’une image plus fidèle du personnage. »
Cette figure, ce personnage, sont Olympe de Gouges ( 1748-1793) esprit éclairé en ce siècle des Lumières tristement conclu de la Révolution française et du régime de la Terreur.
Considérée comme pionnière du féminisme, cette femme de lettres et … de conviction tente de défendre ses idées au mépris de sa vie. Et de fait, elle meurt, guillotinée le 3 novembre 1793, après quatre mois et demi d’incarcération. Dix-huit jours après la Reine Marie-Antoinette dont la triste destinée est mise en parallèle avec celle d’Olympe.
Si elle milite pour l’égalité des sexes et rédige, dans cet esprit une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, Olympe de Gouges étend également son combat à l’abolition de l’esclavage et à la reconnaissance des enfants nés hors mariage. Un côté visionnaire qui mettra bien des décennies à s’imposer.
Décidée à réhabiliter la femme, son combat idéologique, politique et à la voir reçue au Panthéon, Karin Hann en brosse un portrait hautement romanesque sur fonds historique largement documenté
Un destin pour le moins mouvementé
Apolline Elter
L’Audace de la Liberté, Karin Hann, roman, Ed. du Rocher, mars 2022, 460 pp