La nuit dernière au XVe siècle

   Didier van Cauwelaert
 Comment réagira Didier Van Cauwelaert quand il réalisera que l’âme de Flaubert transcende le temps,  nourrit  sa plume d’une Education sentimentale revisitée, façon XXIe  siècle…. «  J’ai rencontré Corinne dans une laverie, un soir d’été ; elle était ma voisine de hublot. Elle regardait tourner sa vie dans l’eau mousseuse… »  C’est par cette phrase que le récit commence, entraînant le destin amoureux de Jean-Luc Talbot, contrôleur fiscal à Chateauroux en  un parcours de méandres et dentelles médiévales ahurissant. Et le narrateur de conclure: « Le seul moyen de ne plus rater ma vie, c’est en réussir deux. » Point final.Tout est dit.Vous ne comprenez pas ? Cela ne vous rappelle rien ?Extraordinaire puissance narrative qui balise le récit, concentre sa substantifique moelle de deux sentences, résumé zippé d’une intrigue époustouflante : Jean-Luc Talbot est tout simplement invité, selon la loi karmique,  à conclure une histoire d’amour abandonnée à un XV e siècle qui ne parvient pas à tourner la page.Et L’Education sentimentale  dans tout cela ?« Ce fut comme une apparition » signe la rencontre entre Frédéric Moreau et Madame Armoux. Et l’intrigue flaubertienne de se clore par  un  « Et ce fut tout », sublime couperet, qui fit couler bien des larmes et de l’encre.

Didier Flaubert ? Gustave van Cauwelaert ?

Nous brûlons de  vous rencontrer, le 19 mars prochain, pour une « Madeleine »  en l’Hôtel Méridien. Apolline Elter.