Le portrait – glaçant – de Jean-Claude Grangé, le diable, procède d’une scène violente: une tentative de féminicide, perpétrée sur Michèle, la maman de Jean-Christophe Grangé, boulevard Soult (Paris -XIIe arr.) le 18 juillet 1963,
« Mon père n’était ni un mauvais père, ni un mari violent, il était purement et simplement, le diable »
Un diable auquel le célèbre écrivain pense avoir échappé, grâce à l’amour conjoint de sa mère et d’Andrée, sa grand-mère maternelle et d’une prime enfance choyée, vécue chez cette dernière au « 4 avenue Courteline » .
« Au fond, mon lien avec lui se limite à cette sécrétion chimique. C’est à la fois beaucoup et pas grand-chose. Des milliards de chromosomes et de protéines. Mais pas le moindre lien affectif. On aurait pu s’en tenir là. Malheureusement, Jean-Claude a fait du zèle. Il a voulu jouer son rôle de père, c’est-à-dire faire le mal, sur tous les tons, à tous les étages… »
Et c’est ainsi que Jean-Christophe Grangé sombre dans une dépression au mitan de la quarantaine
Qu’il réalise que les horreurs décrites dans ses thrillers procèdent de l’enfer créé par son père, des exactions inouïes commises sur sa mère.
« En trente ans, je n’ai jamais changé de ligne. Toujours des problèmes d’origine, des géniteurs maléfiques, C’est ma came, comme on dit. Et même, c’est ma peau »
C’est édifiant et ce n’est pas un roman, c’est un récit de vie
Un récit cathartique, avons-nous tout lieu d’espérer
Dont l’écriture brillante, haletante, se lit comme un parfait thriller
Apolline Elter
Je suis né du diable, Jean-Christophe Grangé, récit, Ed. Albin Michel, octobre 2025, 332 pp




































































































































































