Riche et passionnant soutien à l’exposition qui s’est ouverte au KBR – Bruxelles, ce 22 février dernier et ravira les visiteurs jusqu’au 2 juin prochain, le catalogue cible les sources d’inspiration bruxelloise dans l’oeuvre de l’artiste peintre, graveur James Ensor (1860-1949) et plus précisément la période qui court de 1877 à 1893, année de dissolution du cercle des Vingt.
Né à Ostende d’un père anglais et d’une mère flamande et aisée, James s’inscrit à dix-sept ans à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles où il rencontre notamment Fernand Khnopff (1858-1921) et Théo Van Rysselberghe (1862-1926) avec qui il se lie de sympathie et co-fondera le cercle des XX ou vingtistes.
La forte amitié qui le l’unit à Théodore Hannon, à sa soeur Mariette, épouse d’Ernest Rousseau et les séjours fréquents au domicile du couple, 20 rue Vautier à Ixelles conforteront son adhésion aux mouvements intellectuels gauchisants et artistiques d’avant-garde.
Proche de Félicien Rops, son ainé, d’Eugène Demolder, gendre de ce dernier, de Joris-Karl Huysmans qui le cite dans son célèbre roman A rebours, … Ensor adhère parfaitement à la zwanze bruxelloise dont il est souvent l’icône.
Ostendais de naissance et de résidence, il profilera cependant Bruxelles et son effervescent quartier des Marolles comme pays de « Cocagne [et[] de Narquoiserie.
On peut en effet compter sur ses facéties
Apolline Elter
Ensor & Bruxelles, Daan van Heesch, Davy Depelchin, Sarah Van Ooteghem, Catalogue broché, illustré – Ed Fonds Mercator/ KBR/ MRBAB, février 2024, 216 pp
Exposition au KBR : https://www.kbr.be/fr/ensor
Mont des Arts, 28 – 1000 Bruxelles