Un travail de murène

C’est un travail de devenir murène. Il s’v attelle de soir en soir à la piscine de la Jonquière,  une bonne partie de sa pension y passe. Il nage dans une bulle ignorée du monde sauf Mme Dumont qui tricote dans les vestiaires, même Pierrot a déserté  les lieus
Avec l’automne il fait nuit de plus en plus tôt aux rectangles des fenêtres, de plus en plus frais aurour du bassin ; c’est une nage entièrement nocturne, une descente aux abysses. Après trois moiss, longeant la bande plastique qui borde le couloir de nage, François parcourt une longueur complète de 25  mètres sur le dos. Immersion – flottaison – respira.tion  – propulsion, il sait à peu près nager  »

Murène, Valentine Goby, roman, Ed Actes Sud, août 2019,  384 pp

 

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