Pour le sourire d’une tortue

Pour le sourire d'une tortue

«  Votre livre? Je l’ai entamé un soir, il y a trois jours de cela et, depuis lors, je ne l’ai plus lâché. Vous avez fait revivre Valérie, cher Conrad, m’avait-elle remercié de son sourire de petite fille. »

C’est précisément ce qui m’est advenu à la lecture du roman de Michel Didisheim.

D’un amour de vingt mois, enflammé, consumé, après-guerre,  auprès de Valéria Fink, as Valérie-Marie d’Augustenburg,  Conrad Falk , le narrateur, fait la passion d’une vie entière. Bouleversé par la rupture que lui impose celle qui est à la fois sa maîtresse, son aînée de 20 ans  et sa tante par alliance, l’officier allemand, futur Duc de Falkenrode,  part combattre en Indochine où il est fait prisonnier dans un camp d’internement.  Devenu, par la suite, journaliste, contre-espion au service des Alliés, Conrad tentera toute sa (longue) vie de réhabiliter la mémoire écornée de Valérie.

Une enquête passionnante se fait récit, sur fond d’événements historiques – L’après -guerre 40-45, Indépendance de l’Algérie, échec de la Révolution hongroise, chute du Mur de Berlin….jusqu’à celle des tours du WTC en 2001 – qui mêle  suspens, intrigues, situations cornéliennes, révélations et introspection psychologique  en un panaché harmonieux d’observation sociologique. L’écriture est élégante, teintée d’une atmosphère subtilement anglo-saxonne.

Une découverte « coup de coeur ».

Apolline Elter

Pour le sourire d’une tortue, Michel Didisheim, roman, Ed. Alphée – Jean-Paul Bertrand, fév.2010, 444 pp, 22,9 €

NB: Suite de Tu devais disparaître… (Le roman d’une enfant royale cachée) paru aux mêmes éditions Alphée, fin 2008, le présent roman se lit en toute indépendance.

 

2 commentaires sur “Pour le sourire d’une tortue

  • Un petit Belge 21 mars 2010 at 18 h 13 min

    J’ai déjà parlé à deux reprises à Michel Didisheim à la Foire du Livre de Bruxelles, mais pas pour ses romans (que je n’ai pas lus) mais pour son ancienne fonction de chef de cabinet du prince Albert.

  • Apolline Elter 21 mars 2010 at 18 h 36 min

    Je vous conseille dès lors de découvrir son (ses) ouvrages: vous serez conquis, je pense.

    Cordialement,

    Apolline E.

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