Mon petit trognon potelé

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 » Qu’y a-t-il de plus important au monde que d’aimer et de se le dire …« 

Saint-Valentin ne dirait pas le contraire qui saluera avec un enthousiasme non feint, la lecture de ce délicieux recueill  de « mots d’amour et coquineries d’antan »

Après le « Espèce de savon à culotte et autres injures d’antan » qui nous avait ..enchantés l’an passé, l’amoureuse de la langue française nous revient avec son charmant pendant. 

Organisées en abécédaires et une séquence de chapitres thématiques – noms d’animaux,  du corps, de la nature, hsitoriques, canailles, sacrés… – les expressions se suivent, tendres, coquines et belles, éclairées d’extraits de leurs primes occurrences.

« Venez çà, petit boute-feu, qu’on m’aille chercher un notaire.. (Jean-François Regnard (1655-1709) La Foire Saint-Germain) »

Des encadrés grisés parcourt le texte qui font le point sur quelque concept, telle l’énumération des « mots doux de Molière » , mignonne, mignonnette, pouponne de mon âme, beau tison de ma flamme …et joyeuse compagnie.

Le douzième et dernier chapitre se consacre aux hypochoristiques concoctés par des personnages célèbres. Simone de Beauvoir y figure en bonne place qui dota son amant Algren d’apostrophes aussi divines que créatives :  » Mon très cher mari du printemps,… mon charmant provincial..mon très cher mari du mois prochain…mon gentil vous lointain perdu dans le blizzard..mon pauvre très cher dilemne américain…mon très cher maquereau paresseux et cinglé… »

Pas doute, la source d’inspiration est infinie

AE

Mon petit trognon potelé..et autres mots d’amour et coquineries d’antan, Catherine Guennec, Editions First, janvier 2013, 272 pp, 13,5 €