Moka

6a3ec_couv-tdr-moka.jpg » Tout me revenait, un boomerang chargé d’émotions, de souvenirs. Les premiers pas de Malcolm sur le gazon, son extase devant ses premières jonquilles, qu’il avait essayé de manger. Les oeufs cachés dans le jardin pour Pâques, une année ce fut sous la pluie, avec Georgia en larmes car son frère trouvait tout avant elle. Kaléidoscope d’un bonheur passé. »

Moka   – Coma.

Moka, c’est la couleur de la Mercédès qui a percuté Malcolm, 13 ans, sans laisser autre signe de son passage que ce profond coma dans lequel l’enfant est projeté.

Pour Justine Whright, sa maman, la vie s’écroule et se transforme peu à peu, sciée par ce coma dont Malcolm n’émerge pas, en une quête obsessionnelle. Il s’agit de mettre un visage sur le fuyard qui a attenté à la vie de son fils. Incapable d’accorder leur douleur en un combat commun, le couple franco-anglais de Justine et Andrew Whright se fracture insidieusement…

Emporté par le récit juste, humain, maternel et poignant d’une douleur révoltante, le lecteur est d’emblée immergé dans le quotidien de Justine, saisi d’un suspens adroitement entretenu.

Un roman qui se lit d’un souffle..de vie.

AE

Moka, Tatiana de Rosnay, roman, Plon, 2006 (Livre de Poche, 2009  – 282 pp, 6,5 €)