L’un des nombreux charmes de cet essai plein d’élan, d’allant et de verve est que l’auteur ne se contente pas soloment de dialoguer avec des personnages historiques, il les rencontre dans leurs siècles et lieux de vie respectifs.
Pour ce faire, il endosse les habits prescrits – et le langage de l’époque – n’hésitant – nécessité oblige – à se transformer en technicien de surface, au sein de la Prison du Temple, gourmet, gouailleur, gastronome, batteur de jazz,, …. quand il n’affuble pas son patronyme d’une particule aux fins de plaire à la comtesse de Ségur.
Et c’est ainsi que Bruno Solo, comédien, réalisateur, producteur et écrivain, nous emmène en un voyage historique de haut vol à travers les siècles et les rencontres séquentielles de Cléopâtre, Suétone, Hildegarde de Bingen, Jacques de Molay, l’immolé , François Rabelais, Artemisia Gentileschi, Jean Anthelme Brillat-Savarin, Sofia Fiodorovna Rostopchina, future comtesse de Ségur et Eugène Bullard, premier pilote de chasse afro-américain.
‘Rien qu’à l’oreille, j’entends que ça « jamme » sévère à l’intérieur. Nippé façon Gatsby bon marché, je pousse la porte et entre »
Entrez à votre tour dans cette navette spéciale, interséculaire, drôle et instructive à la fois.
Le voyage sera plaisant, je vous le garantis
Apolline Elter
Le voyageur d’Histoire, Bruno Solo, essai, Ed. du Rocher, novembre 2023, 240 pp
