Dans la nuit brune

Dans la nuit brune

La biche brame au clair de lune

Et pleure à se fendre les yeux

Son petit faon délicieux

A disparu dans la nuit brune.

Plongé dans le désarroi par la mort accidentelle d’Armand, l’ami de sa fille Marina, Jérôme voit ressurgir son propre passé d’enfant trouvé et le lourd secret d’un prénom, « somme de six soustractions ».

Maniant des thèmes aussi complexes que ceux de la mort inique de jeunes et d’enfants, l’adoption, le clivage entre les générations, la sensibilité propre à chaque âge et le rapport de l’adulte à son enfance, Agnès Desarthe nous offre un roman onirique, sensible et humain.

« Mais l’enfance reste en nous. Le temps est une boule. L’enfance est au centre; on ne fait que tourner autour. On ne la perd pas. J’ai cinquante ans. C’est vieux. Mais, dans ma tête, j’ai trois ans et huit ans et quatorze ans. »

Les retrouvailles avec soi éclaireront-elles l’aube d’une harmonie père-fille?

Apolline Elter

Dans la nuit brune, Agnès Desarthe, roman, Ed. de l’Olivier, septembre 2010, 214 pp, 18 €