Comment je me suis séparée de ma fille et de mon quasi-fils

Comment je me suis séparée de ma fille et de mon quasi-fils

« Le pays des merveilles est évidemment pour les enfants un monde sans parents, mais pour les parents est-il un monde sans enfants? »(p 99)

 Quel bonheur de retrouver Lydia Flem, telle une amie, et ce précieux livre de chevet, pour aborder une étape fondamentale de notre destinée, celle qui voit les enfants quitter le bercail.

  Une fois encore, Lydia Flem nous devance, exprimant, avec une honnêteté sans concession, une écriture précise et subtile – mine de sentences à infuser –  les aimables contradictions qui nourrissent notre  sentiment maternel, notre rôle de maillon entre les générations.

Telle l’Alice de Lewis Carroll,  Sophie quitte le cocon familial pour un séjour linguistique d’un an, en Angleterre. Mais c’est aux côtés  de sa Maman, nouvelle princesse « exupérienne »,  que le lecteur parcourra les planètes initiatiques de la séparation physique.

 » Très jeune, j’avais eu l’intuition obscure, profonde, informulée, précieuse, que la vie qui s’esquissait devant moi n’aurait de sens que si j’y retrouvais une forme de dépassement. Je ne voulais pas d’une simple vie à vivre, mais d’une vie à inventer. » (p 49)

 « La femme revenait sur le devant de la scène, la maman s’éclipsait en coulisses. » (p 77)

Apolline Elter

Comment je me suis séparée de ma fille et de mon quasi-fils, Lydia Flem, Seuil, La Librairie du XXIe siècle, février 2009, 169 pp.