Bashung l’imprudent

 

Bashung l'imprudent

« Le parcours d’Alain Bashung, mort le quatorze mars deux mille neuf, demeure une énigme. Contre la loi d’airain qui voudrait qu’un musicien de rock soit inspiré dans ses vertes années avant d’être condamné à décliner ou à se répéter, lui se réalisa à la cinquantaine, après avoir débuté dans les années soixante comme un inoffensif, parfois ringard, chanteur de variétés »

Privilégiant l’éclairage thématique à une biographie strictement chronologique, Bruno Lesprit (rédacteur en chef adjoint du service culture au Monde) et Olivier Nuc (journaliste musical au Figaro et chroniqueur sur France Inter) tracent un portrait particulièrement étudié du chanteur rebelle,  profilant son travail de création, la genèse de ses albums, analysant sans concessions posthumes les raisons de certains échecs autant que de ses plus grands succès.

Du « sacre sans joie » que constitua la cérémonie des Victoires de la musique, le 28 février 2009, quatorze jours avant son décès, les auteurs plongent dans  les décennies ’60, 70, 80 et ’90, les associations professionnelles – avec Dick Rivers, Boris Bergman, Jean Fauque,..- amicales, conjugales ..qui participèrent à la lente émergence de sa notoriété.

Autodidacte, l’interprète de Gaby oh Gaby, Osez Joséphine, Ma petite entreprise, …n’aura de cesse, sa vie durant, de s’exposer pour atteindre la suprême « Imprudence ».

Apolline Elter

Bashung, L’Imprudent, Bruno Lesprit et Olivier Nuc,  Ed. Don Quichotte, octobre 2010, 364 pp (en ce compris une discographie exhaustive), 19,9 €