La petite bonne

Elle arrive enfin chez les Daniel

Ici aucun risque

Monsieur est en fauteuil roulant

Un estropié

Un mutilé de guerre

Une gueule cassée

Des décorations plein la poitrine

Ses jambes de pantalon flottent

au-dessus du sol

depuis vingt ans il ne lui parle jamais

pas directement

seulement à sa femme

Elle seule le comprend

Embauchée chez les « Daniel » la douce et discrète petite bonne se voit confier la garde de « Monsieur », tandis que Madame – Alexandrine – s’offre deux jours à la campagne, échappant de la sorte aux soins constants et dévoués qu’elle porte à Blaise, son mari, affreusement mutilé par la Grande Guerre.

La mission est hautement délicate mais « la petite bonne » aussi,  qui instaure une relation empreinte de respect envers son patron.

Et une bienfaisance opère soutenue de musique,  d’une écriture sobre, infiniment  poétique qui alterne les passages en vers libres et en prose.

Une lecture/écoute hautement recommandée

D’une grande humanité

Dotée d’une fin quelque peu surprenante, résolument bouleversante

Apolline Elter

La petite bonne, Bérénice Pichat, roman, Ed. Les Avrils, août 2024, 272 pp – Ed Lizzie, août 2024, texte intégral lu par Véronique Vella et Marilou Aussiloux, durée d’écoute, 5h 11 min

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