Au programme de notre High Tea de 17 heures: une n ouvelle incursion dans l’univers de notre chère Marquise – normal, nous passons nos journées ensemble- pour notre infusion du dimanche soir. Il y est question de plantation. Décidément, La Sévigné a le sens des descriptions…

« Vous ai-je dit que je faisais planter la plus belle place du monde ? Je me plante moi-même au milieu de la place, où personne ne me tient compagnie parce qu’on meurt de froid. La Mousse fait vingt tours pour s’échauffer, l’Abbé va et vient pour nos affaires, et moi, je suis là, fichée avec ma casaque, à penser à la Provence, car cette pensée ne me quitte jamais »

Depuis le Château des Rochers (Bretagne), le dimanche 15 novembre 1671 – Deux jours plus tard, Marie de Sévigné, sera l’heureuse grand-mère d’un délicieux Louis-Provence. Nous aurons le loisir d’en reparler.

Extrait de Madame de Sévigné – Correspondance (I) (mars 1646-juillet 1675) – texte établi, présenté et annoté par Roger Duchêne, Gallimard, La Pléiade  (1972)