Joaquin RODRIGO

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Le nom de Joaquin RODRIGO vous évoque d’emblée le célébrissime « Concerto de Aranjuez« , pour guitare et orchestre. C’est bien. Vous songez aussi à la très belle « Fantasia para un gentilhombre« . C’est très bien. 

Je vous suggère,  du reste, de les écouter durant ces quelques notes qui évoquent la longue vie de ce compositeur très attachant. Ou plutôt non, je vous invite à découvrir quelques oeuvres moins connues, de madrigaux, chansons, danses, sonate pimpante, …..rassemblées dans un délicieux CD produit par Columna Musica.

« Ce siècle avait un an… »

Né le 22 novembre 1901, à Sagunto (du côté de Valence), le compositeur traversera tout le XXe siècle puisqu’il mourra, à Madrid,  le 6 juillet 1999, à l’âge de 98 ans.

Rendu aveugle à 3 ans des suites de la diphtérie, le jeune Joaquin publie en 1923 Dos esbozos, pour violon et piano. En 1927, il se rend à Paris où il se lie d’amitié avec Ravel, Milhaud, Honneger, Stravisky et Manuel de Falla. Il est élève de Paul Dukas.

En 1933, il épouse la pianiste turque Victoria KAMHI (décédée en 1997), qui restera sa collaboratrice la plus assidue.

Le couple se fixe à Madrid, en 1939,à la fin de la guerre civile; le succès de la création, à Barcelone – tiens, tiens – en 1940 du Concerto de Aranjuez vaudra à Joaquin Rodrigo une reconnaissance internationale.

Les quelque 170 compositions qu’il laissera allient concerti (11), sonates, chansons, oeuvres chorales, cantiques, …évoquant le paysage de l’Espagne, depuis l’époque romaine jusqu’à la poésie contemporaine.

Outre son travail de compositeur, Rodrigo oeuvrera comme critique musical, notamment sur les ondes de la Radio nationale espagnole. En Belgique, il occupera le siège de Benjamin BRITTEN, à L’Académie des Beaux-Arts (1978).

En 1991, il se voit – ainsi que son épouse – décerner le titre  -féérique – de « Marquès de los Jardines de Aranjuez » par le Roi Juan Carlos.

Il décède à Madrid, le 6 juillet 1999.

Apolline Elter

 Canciones & Danzas, Joaquin RODRIGO, Columna Musica (Isabel Monar, soprano, Ala Voronkova, violin, Mac McClure, piano), 2008, 18,45 €.

Petit faible: la plage 14, issue de L’Album de Cecilia, » A la Jota, Jota de las Palomas », aux rythmes délicieusement « pouponnesques »