Mary Cassat – Une impressionniste américaine à Paris

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 Une exposition de ravissante, passionnante facture traversera le printemps – attendu –  et les salles du musée Jacquemart- André (Paris VIII) , du 9 mars au 23 juillet prochains, à savoir Mary Cassatt – Une impressionniste américaine à Paris.

Elle est soutenue de l’édition d’un catalogue – beau livre illustré, en tous points remarquable. Il nous permet d’intégrer la visite dans l’effervescence artistique, mais aussi l’atmosphère de l’époque

Née en Pennsylvanie d’une famille aisée,  d’origine française huguenote, Mary Cassatt (1844-1926)  conquiert rapidement son indépendance en assouvissant, à Paris,  l’appel de sa vocation artistique. Refusée d’inscription aux Beaux-Arts  – elle cumule le double handicap d’être femme et de surcroît étrangère –  Mary suit les cours de Jean Léon Gérôme (1824-1904) .  Sa technique (bien) acquise est de facture réaliste et ses oeuvres se voient acceptées aux « Salons » de 1872 à 1876. Le refus de deux de ses toiles  à l’édition 1877 du Salon la fera virer de cap et intégrer, à l’invitation de Degas, son ami, le groupe des impressionnistes

 Datée de 1877-78, la  » Petite fille dans un fauteuil bleu » consacre l’entrée de Mary Cassatt dans la mouvance impressionniste ainsi que le symbole de l’exposition.

 Mary reste attachée à sa famille et à sa soeur Lydia qu’elle représente dans la sublime « Tasse de thé ».

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  Un attachement qui lui vaudra de nombreux portraits familiaux, saisis avec naturel et tendresse et une conversion progressive – entre 1881 et 1891 – en peintre de  » La madone moderne » . Mary représente alors la relation maternelle dans toute sa sensualité, captant cette fusion corporelle à laquelle elle n’a pas goûté, restée célibataire et sans enfants

1881 consacre également sa rencontre et le début d’une amitié durable avec le marchand d’art Paul Durand-Ruel;  

Mais Mary ne se cantonne à cette simple veine « familiale »  d’inspiration. Elle aime relever les défis et intègre à son art, la simplification des lignes et le faciès des estampes japonaises. 

 Fusains, pointes sèches,  pastels, aquarelles, gravures (vernis mou) … accompagnent l’exposition des huiles , révélant les faces multiples d’une  Elisabeth Vigée-Lebrun, à la mode Belle époque.

Je vous en recommande la visite, ainsi que la découverte du catalogue

Apolline Elter

Mary Cassatt – Une impressionniste américaine à Paris,  Nancy Mowll Mathews (dir), Flavie Durand-Ruel Mouraux et Pierre Curie,  beau livre publié à l’occasion de l’exposition, Co-édition, Musée Jacquemart- André, Institut de France, Culturespaces et Fonds Mercator, mars 2018, 180 pp, 

Exposition: du 9 mars au 23 juillet 2018 – Musée Jacquemart-André,  158 Bd Haussmann – 75.008 Paris

Toutes précisions sur le site : http://www.musee-jacquemart-andre.com/