Conversation avec Claude Askolovitch

9782259201353.jpgEntrer de plain-pied dans une conversation un peu décousue peut  – un brin- agacer… Zauraient tout de même pu formater le texte avant de nous le présenter…

Cela est vrai. Mais vous oubliez vite cette petite humeur réalisant qu’il n’y a sans doute pas meilleure méthode pour aborder Patrick Bruel, le saisir, d’un ping-pong verbal, dans sa sincérité…plénière.

Une conversation saisie au moment du tournage du film « Le Prénom » (sortie en salle le 25 avril 2012 – voir billet sur ce blog) et du « martyre  » de la préparation d’un prochain album

Retour sur une vie bien animée – l’artiste a roulé sa bosse avec entrain, depuis cette Algérie que le jeune Patrick Benguigui quitte à l’âge de 3 ans – la conversation menée de façon amicale et tonique par son ami, le journaliste Claude Askolovitch dévoile, dans le désordre, les facettes multiples d’un être chaleureux, doué, qui fonctionne à l’instinct, au coup de coeur, décuplant, avec les années,  le capital de sympathie qui est son carburant premier.

Jeune père attentif – il affiche l’âge des parents des amis de [ses] enfants – il partage sa vie entre Oscar, Léon, sa nouvelle compagne Céline [Bosquet], le cinéma, le théâtre,  le poker, les chansons, ..rendant un hommage appuyé à, tous ses « référents« ,  toutes ces personnalités – Patrick Sébastien, Alain Souchon, Jean-Jacques Goldman,  Michel Drucker,ses jeunes frères David et Fabrice, sa maman Augusta – Nathalie,  son grand-père Elie, son (beau) grand-père, René Moreau.. – qui ont balisé sa route.  Impressionnante, la liste de ses amitiés bouclerait à elle seule l’annuaire d’un fan-club. Car Bruel « invite la générosité des autres pour pouvoir exister, (…) s’offre tout entier pour recevoir ceux qu’il choisit. »

Conscient de la responsabilité qu’implique son image , l’acteur-chanteur-pokériste -touche-à-tout de génie  fait le point sur ses doutes, sur certains sujets politiques et délicats … accentuant , au fil d’une conversation et de confidences bien aiguillées,  ce sentiment de proximité qu’il sait si bien donner…

Sincère, direct, grand garçon, Gontran Bonheur du succès…bougrement sympathique, Patrick Bruel a la séduction généreuse et enthousiaste, bougrement..fondante.

Apolline Elter

Patrick Bruel – Conversation avec Claude Askolovitch – éd. Plon, novembre 2011, 286 pp, 18,9€

 

2 commentaires sur “Conversation avec Claude Askolovitch

  • Un petit Belge 31 janvier 2012 at 21 h 00 min

    En 2000, j’ai assisté au concert de Patrick Bruel à Forest National, et j’ai été bluffé par son aisance sur scène durant 3h (c’est le plus long concert auquel j’ai assisté). Je me suis rendu compte que ce n’était pas juste un chanteur, mais aussi vraiment un acteur (à la différence de Jean-Jacques Goldman qui n’est pas très à l’aise sur scène). Il aurait pu n’être qu’un chanteur de midinettes dans les années 80, mais il a réussi à changer cette image et à se diversifier. Belle carrière.

  • Apolline Elter 31 janvier 2012 at 22 h 35 min

    Ce devait être fabuleux d’assister à ce concert. Je pense que Patrick Bruel est entier et sincère dans ce qu’il fait, d’où son charisme! Vous parlez de J-J Goldman, Patrick Bruel lui rend un hommage senti dans la « Conversation »

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