Belle de jour

Abusée à l’âge de huit ans par un plombier, Séverine Sérizy développe une fascination malsaine, irrépressible,  pour l’acte sexuel.

Si son mariage – d’amour assez chaste mais si pur – avec ¨Pierre Sérizy, brillant autant qu’ attentif, aimable – aimant –  médecin, la sauve quelque temps de ses troubles, bien vite la reprend le démon de ses obsessions.

Elle propose ses services – clandestins –  à Madame Anaïs, l’aimène  directrice d’une maison de prostitution de taille modeste, familiale…

Lorsque le jeune Joseph Kessel publie le roman, en 1928, auprès des éditions Gallimard, il a pour intention de démontrer  la dichotomie, le  » divorce terrible entre le coeur et la chair, entre un vrai immense et tendre amour, et l’exigence implacable des sens » .   L’introspection est  » zwéguienne » tant elle inspecte les affres de l’esprit, du coeur, de l’âme, le style est puissant et préfigure les chefs d’oeuvre du futur Académicien français.   Ce dernier est surpris de la réputation sulfureuse dont son oeuvre est entachée.

Magistralement incarné par la lecture de la comédienne Audrey Fleurot,  le texte est tout bonnement somptueux.

Je vous en recommande l’audition

Apolline Elter

Belle de jour,  Joseph Kessel, roman, Ed. Gallimard, 1928 – Ecoutez lire,  décembre 2018, texte intégral lu par Audrey Fleurot, 1 CD MP3 – durée de lecture : env. 5h

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