Grand week-end quatrièmes de couverture

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Ils me narguent, colonne altière en  attente de lecture

Guettant mon petit orteil pour l’y fracasser

Voilà qui est fait

Afin que votre attente ne perdure

Je vous livre sans plus tarder

Les arguments proposés

D’éditoriale facture

 

Premier round de la journée 

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 À la mort de leur père, Marinella et Alessandra se retrouvent dans l’appartement de leur enfance. Avec ses murs verts et ses recoins mystérieux, il évoque une jungle où résonnent des cris d’animaux sauvages. C’est le cadre idéal pour un règlement de compte entre ces sœurs jumelles que le deuil révèle telles qu’elles sont vraiment : deux prédatrices assoiffées de vérité et de vengeance. Mais il n’est pas dit que la plus forte parvienne à l’emporter. Haletant et bouleversant, ce huis clos met en scène deux femmes écorchées par la vie, enfin parvenues à la croisée des chemins.

Cris, murmures et rugissements, Marcello Fois, roman traduit de l’italien  par Nathalie Bauer, Ed. Seuil,  sept 2015, 160 pp

 

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Venue au Mauduit, petit village de Franche-Comté, au motif officiel d’obtenir de la mairie l’autorisation, pour ses étudiants en sociologie, de consulter les archives communales de cette si banale petite bourgade française, la narratrice, hantée par la sombre énigme de son propre passé familial, ignore qu’elle va y faire une rencontre décisive en la personne de Lottie, solide et intimidante nonagénaire, désormais seule occupante de la vaste demeure des Ardenne, construction aussi baroque qu’extravagante édifiée sur des terres de mauvaise assise dans un méandre de la rivière qui coule en contrebas du bourg.
Soir après soir, la vieille dame qui, faute d’hôtel au village, accepte de loger la visiteuse, dévide pour elle l’histoire du domaine où elle est entrée comme bonne d’enfant à l’orée du xxe siècle. Mais faut-il la croire sur parole, elle qui dit n’être que la récitante des fantômes qui ont jadis habité ces murs, ou sont partis vers l’Afrique, le Tonkin ou les forêts du Yukon ? Et que faire du récit de cette conteuse acharnée qui, sans avoir jamais quitté sa campagne, rêve peut-être à haute voix quelque exotique roman de la filiation dont elle contraint la narratrice à devenir la dépositaire ?
Où les histoires prennent-elles source et où vont-elles une fois racontées ? La narratrice, écoutant la vieille Lottie, devine-t-elle en quoi celle-ci va éclairer son propre destin ? Car les récits ni les contes ne sont d’inoffensives machines et leurs puissants sortilèges s’entendent à recomposer jusqu’à la matière même du temps.

 
La Source, Anne-Marie Garat, roman, Ed. Actes Sud, août 2015, 380 pp
 
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9791090119406.jpgUne larme qui traverse un rayon de soleil est le roman de sa vie. Une vie pas ordinaire. Victoire est fille de duc et descendante de d’Artagnan, elle rut laine de ces reines du Tout Paris que l’on fêtait pour sa beauté, une figure mythique des années Pompidou. Une vie commencée à La campagne dans le Gers et quelle termine dans Le pays de son enfance, Cette vie qu’elle raconte ici avec talent est belle et tragique, à limage de notre destinée. Elle est aussi à l’image de ce siècle qu’elle a traversé : les grands périodes de sa vie font écho aux grandes époques de l’histoire de France. Son enfance correspond aux tristes années de guerre, son adolescence aux difficiles années d’après-guerre, puis c’est sa jeunesse glorieuse et rayonnante dans le Paris des Trente Glorieuses, où elle vit dans le sillage des ces hommes qui ont marqué La France : Pompidou, Malraux, Giscard… ; et la rupture de Mai 1968 qui correspond pour elle à la déchirure, le divorce, les enfants dont on lui enlève la garde, mais aussi l’entrée dans la vie professionnelle ; enfin, à 40 ans, clans les années qui suivent Mai 68 et qui ont transformé la France, le retour à l’Essentiel : la vie avec L’homme quelle aime et le retour dans sa Gascogne. Une vie désencombrée ;. Elle nous distille ce bonheur au fil des jours dont elle a le goût, et le secret.
 
Rien de plus sauf elle, la vie, Victoire de Montesquiou,  biographie, préfacée par Alain Vircondelet, postfacée par Jean d’Ormesson, Ed. du Palais, sept. 2015, 336 pp 
 
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Faites vos jeux… Rien ne va plus ! À Blankenberge, sur la côte flamande, un homme est retrouvé baignant dans son sang, tué d’une balle dans la bouche. La veille, il quittait le casino ivre mort, proférant des menaces, et annonçant une vague de meurtres sur la ville. Lorsqu’on découvre le cadavre d’une jeune femme le long de la plage, on prend ses propos au sérieux.

Poussé pour les besoins de l’enquête à s’intéresser de très près à l’univers des casinos, le commissaire Van In sombre dans le jeu, s’endette, met en péril son couple et sa carrière, et se fait des ennemis, beaucoup d’ennemis…

Personnages véreux, corruption, règlements de comptes : Pieter Aspe, la star du polar flamand, plonge dans l’univers opaque de l’argent facile, dans une enquête aussi bluffante et risquée qu’une partie de roulette russe !

Faites vos jeux, Pieter Aspe, thriller, traduit du néerlandais (Belgique) par Emmanuèle Sandron, Ed. Albin Michel, nov. 2015, 304 pp

 
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 Coupable ou martyr ? Coupable et martyr ? Longtemps, l’histoire officielle, d’inspiration marxiste, a accablé Nicolas II, chargé de tous les crimes, accusé de toutes les erreurs. Depuis la chute de l’URSS, la spectaculaire révision de son rôle, de son attitude, de son influence, les drames personnels qu’il a subis et l’engrenage de la Première Guerre mondiale nous montrent un autre souverain, un homme différent de celui qu’on présentait, dépassé par les événements, miné par la fatalité et finalement broyé par une histoire éminemment tragique. La destinée du dernier tsar, patriote jusqu’au bout, est plus fascinante et bouleversante que celle de ses illustres prédécesseurs parce que, précisément, le pouvoir des Romanov s’achève en tragédie. Cent ans plus tard, dans cette biographie inédite et richement illustrée, Jean des Cars dresse le portrait intime du couple formé par Nicolas II et Alexandra Fedorovna, et de leurs enfants : les grandes-duchesses Olga, Tatiana, Maria, Anastasia et le tsarévitch Alexis qui naîtra hémophile – un calvaire pour son entourage, une menace sur la dynastie. Du couronnement à l’assassinat de toute la famille, l’auteur nous conte avec son talent coutumier la vie du dernier couple impérial russe, des années de bonheur à l’épreuve de la guerre et des révolutions, des réformes intérieures au pouvoir de Raspoutine, de l’abdication au massacre.
 
Nicolas II et Alexandra de Russie. Une tragédie impériale, essai, Jean des Cars, Ed. Perrin, oct. 2015, 460 pp

Un commentaire sur “Grand week-end quatrièmes de couverture

  • Un petit Belge 22 décembre 2015 at 17 h 48 min

    L’ouvrage de Jean des Cars doit sûrement être passionnant. J’ai déjà lu son livre « La dynastie Romanov » et c’est à la fois intéressant et agréable à lire.
    Avez-vous déjà lu des enquêtes de l’écrivain Pieter Aspe? Si oui, vous avez aimé? Ca ressemble aux Maigret?
    Bonne semaine Apolline et joyeux Noël.

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