Le songe d’Anton Sorrus

134319_couverture_Hres_0.jpg« Depuis le début, c’est-à-dire depuis qu’il n’arrivait pas à  dormir, Anton pensait – bien qu’il n’y accordât jamais vraiment  crédit -, il pensait que cette chose, ce phénomène, ce ‘ son qui lui chatouillait les sens (et le ravissait parfois aussi) . sans être totalement chimérique, avait peut-être à voir  avec un défaut de l’audition – un défaut de l’oreille interne, du labyrinthe, de sa cochlée, ou des petits osselets de  l’équilibre. Et cette idée, sans l’indisposer, sans le chagriner ou le terroriser, le chiffonnait. »

En proie à une insomnie, Anton Sorrus passe en revue le fil de sa vie , ses démons, obsessions .. tandis que son épouse, Cécile, dort tranquillement à ses côtés. 

Un son étrange meuble ses pensées, qu’il cherche à identifier.

Ponctué de paragraphes vifs, courts, sautillants, à l’instar de l’esprit d’Anton,  ce deuxième roman confirme une plume raffinée

A Elter

Le songe d’Anton Sorrus, Aram Kebabjian, roman, Ed Seuil, mars 2017, 160 pp