Sans crier..gare

Sans crier..gare Il est rare, très rare que votre blog préféré – merci- déroge à sa vocation culturelle et consensuelle. Mais quand on touche à des valeurs qui nous  sont chères, nous voyons (carton) rouge.

Prenons le cas des transports en commun dont nous encourageons  l’usage auprès de nos enfants, depuis leur plus jeune âge et de la suppression inopinée d’un double trajet scolaire et  quotidien  du TEC-Namur  en ce début du mois de février. De ce propos, certes… particulier, nous voulons ouvrir le débat et brandir le spectre d’une asphyxie larvée des transports en commun. Est-ce cela que nous visons? 

Le cas particulier:

Depuis la nuit des temps et surtout matins et fins d’après-midi, la ligne 3 du TEC Namur, reliait le quartier de la Citadelle de Namur au collège d’Erpent,excentré, délicieusement niché dans un écrin de verdure. Vos têtes blondes l’empruntaient, en toute sécurité, et vous saviez gré au TEC, au Collège et à la terre entière de ce transport d’anges heureux.

Et voilà que soudain, sans crier gare, lundi 2 février matin, le chauffeur arrête son bus à la ….gare et avertit ses jeunes passagers que désormais la ligne directe ne sera plus assurée car ils ne sont plus assez nombreux pour en justifier le coût. Panique, émoi, le groupe rejoint une correspondance dans la pagaille et l’insécurité des situations de crise.

Le transport en devient dangereux

Renseignements pris auprès de la cellule mobilité – très attentive, constructive – dudit TEC, il s’avère en effet  que le trajet direct n’est  plus rentable, les comptages ayant révélé une diminution de l’usage de la ligne au fil des années. En cause, notamment, pour le trajet du retour,  la prolifération des horaires variables que ledit collège a instaurés pour des raisons pédagogiques louables, écologiques, redoutables. Nous apprenons, par la même occasion qu’il en va de même pour la ligne 4, issue de Profondeville.

A terme…

Cumulant les risques d’insécurité, d’inconfort  et de retard, la correspondance instaurée  invite clairement au retour de solutions non concertées et polluantes, faisant craquer un vernis écologique qui ne tient pas toujours.. la route , s’engorger un parking qui rend l’accès aux arrêts  malaisé. Il se pourrait, à terme, que les transports en commun renoncent à rejoindre l’emplacement que le collège leur a réservé, tant les voitures obstruent leur passage.

 Ne sommes-nous pas tous concernés? 

Apolline Elter-à-terre

 

3 commentaires sur “Sans crier..gare

  • Philippe Anatole 6 février 2015 at 11 h 37 min

    Pourquoi un tel « privilège » ?
    Si toutes les écoles du Namurois « exigeaient » une ligne directe, où irions nous ?

  • Apolline Elter 6 février 2015 at 12 h 48 min

    Je comprends votre réaction.
    Ce « privilège » a décidé de nombreux parents à confier leurs enfants au TEC, dès l’école primaire car il n’y avait pas danger de correspondance. L’interrompre sans préavis rompt le contrat tacite.
    Au-delà de cette réflexion particulière, c’est le désinvestissement pour les transports en commun que je veux fustiger.
    AE

  • Apolline Elter 6 février 2015 at 13 h 05 min

    Je comprends votre réaction et vous en remercie.
    L’instauration de cette ligne directe date, à mon sens, du temps de la délocalisation du collège, du centre de Namur hors de la ville, vers les hauteurs d’Erpent. Cela devenait loin pour beaucoup de ses élèves et la direction de l’époque a négocié ce trajet direct deux fois par jour, qui lui a valu la fidélité et l’inscription au fil des années de la population de la Citadelle et de Profondeville pour les enfants, dès l’école primaire.
    Interrompre brutalement ce contrat tacite pose problème, surtout pour les plus jeunes.
    Et au-delà de ce cas particulier, c’est le désinvestissement progressif vis-à-vis des transports en commun que je veux fustiger
    Bien à vous
    AE

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