A propos de la coquetterie

Point ne vous lasserez

Cet été

D’entendre évoquer

Au gré 

Des Billets 

Quelques extraits

Jaillis  de la plume élégante de Louise de Vilmorin

Voici ce que la journaliste  écrit  en avril-mai 1949 pour Plaisir de France au sujet des vêtements et  de la coquetterie 

On croirait lire sa consoeur Colette

« Les vêtements sont bavards. Ils dévoilent notre nature. Une femme est-elle timide ? C’est écrit sur son chapeau. Est-elle indiscrète ? Son corsage le murmure. Prétentieuse ? Son sac à main le raconte. Grognon ? Ses souliers le crient. Est-elle moralement coquette, raffinée, soigneuse ? Tous ses vêtements le fredonnent. Il ne s’agit pas seulement de réaliser un accord entre les différents éléments qui composent notre parure, mais surtout de créer une harmonie entre ces éléments et nous. Le pouvoir de suggérer, d’évoquer, de faire rêver l’imagination ; celui de porter aux regards une bonne nouvelle et de faire naître des soupirs flatteurs ; celui de se laisser deviner le matin et de poser le soir une énigme, voilà ce que l’élégance, par son indéfinissable simplicité et le jeu multiple de ses accords, nous garantit pour assurer la durée de notre règne sur les esprits et sur les cœurs. »

  Louise de Vilmorin, Objets-Chimères – Articles et textes rares, édités par Olivier Muth, Ed. Gallimard, Les cahiers de la NRF, 2016,  352 pp

 

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