Miroir de nos peines

C’est peu dire qu’on l’attendait, ce troisième et dernier volet de la grande fresque romanesque de l’entre-deux-guerres, entreprise  par Pierre Lemaître avec Au Revoir Là Haut ( Ed. Albin Michel , 2013 – Prix Goncourt)

Un volume qu peut se lire, précisons-le d’emblée, de façon autonome,  sans recours aux deux premiers.

La jeune Louise Belmont,  personnage secondaire, âgée de 11 ans , dans  Au Revoir Haut   est désormais trentenaire, figure majeure  de la fiction, empêtrée dans le début de la guerre et une bien troublante tragédie. Laquelle va lui révéler un non moins troublant secret de famille…

Mais on ne va pas vous le dévoiler

Nous bornant  à relever le souffle imparable de cette nouvelle fresque, la facture  » zolatienne » qui la caractérise et ce plaisir contagieux qu’a l’auteur à décrire les magouilles, trafics, géniales impostures de personnages aux prises avec les premiers mois des combats, l’exode et toutes autres circonstances troublantes de l’époque.

Et cette touchante amitié, aux allures   « pieds-nicklesques » qui unit Gabriel  au caporal-chef  Raoul Landrade.

Laissez-vous porter, 540 pages durant – tout de même –   par Louise, Monsieur Jules, Gabriel, Raoul  et……..ce fabuleux faussaire de Désiré,  en une société de braves bougres  impliqués dans  des circonstances exceptionnelles

A. Elter

Miroir de nos peines, Pierre Lemaître, roman, Ed. Albin Michel, janvier 2020, 540 pp

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