Le petit livre à offrir en guise de rayon de soleil

parce qu’il n’y a pas que les antidépresseurs pour voir la vie en rose.

 

2016_8778.jpg

 » Ce livre est un tapis roulant de rayons de soleil mis en page au lieu d’être mis en barquettes. Il y en a des jaunes, des rouges, des bleus (chacun sait que les rayons de soleil sont multicolores). On attrape celui qui nous tente, et on en fait son beurre. »

Pas besoin d’avoir le blues, le moral en berne, de pédaler dans le cirage ou la choucroute ni même de broyer du noir pour se délecter de ce petit guide inventif orchestré par la pétillante Raphaëlle Vidaling.

Prenant à bras le corps (à corps) les situations qui ternissent quotidien et entrain, auteurs et graphiste vous proposent, en toute solidarité de:

– renommer les stations de métro

– vous désalterer jusqu’à plus soif de compliments

– vous gaver de tartes postales

-baptiser vos doigts de pieds de sobriquets charmants

–  rester bien au chaud sous la couette avec un kit d’excuses, prêtes à l’emploi.

Si d’aventure, malgré ces pages radieuses, il n’y a plus sombre héros que vous:

 » Si parfois tu te sens nul,

incapable, tout petit dans l’univers

et déprimé, n’oublie pas une chose:

un jour, tu as été le plus rapide

et le meilleur spermatozoïde

de ta bande…

Tu as les gènes d’un GAGNANT! »

 

Apolline Elter

 

Le petit livre à offrir en guise de rayon de soleil, parce qu’il n’y a pas que les antidépresseurs pour voir la vie en rose, textes de Raphaëlle Vidaling et Sébastien Onoz, Tana Editions, août 2011, 128 pp, 14,9 €

 

Billet de faveur:

AE : Raphaële Vidaling, vous dirigez la collection des PLAO (Petits livres à offrir) auprès des Editions Tana, laquelle compte une bonne vingtaine de titres à son actif (www.lepetitlivreaoffrir.fr). Des guides qui pétillent de bonne humeur, de fantaisie et d’inventivité. Vous en faites une attitude existentielle ?
Raphaële Vidaling : Oui, j’ai eu la chance de créer cette collection « sur mesure » pour pouvoir écrire dedans à ma guise, donc, bien sûr, le choix du ton me ressemble. Le regard que je porte sur les choses qui m’entourent cherche naturellement l’insolite, le poétique, l’astucieux. J’aime faire feu de tout bois, me réjouir d’un alignement de pigeons qui forme un dessin, d’une station de métro dont je trouve une belle anagramme, d’une association de couleurs inspirante entre les vestes de deux passants qui n’avaient rien à faire côte à côté…

 

AE : Ce « petit livre à offrir en guise de rayon de soleil » fait passer notre quotidien du noir et blanc à la couleur. Est-ce dire que nous en avons tous besoin ?

Raphaële Vidaling : Oui. On a tous eu l’occasion de remarquer qu’une personne dépressive devient autocentrée, ne voit plus rien du monde, ne parle que de ses problèmes. Par contraste, le salut pour retrouver sa bonne humeur, quand on est juste un peu déprimé (je sais que la vraie dépression est une maladie plus sérieuse…) ne peut passer que par l’ouverture, l’attention au monde extérieur. Je crois qu’on y trouve toujours des détails capables de nous « enchanter à pas cher ».

 

AE : Quelle chanson (ou air de musique) vous vient à l’esprit quand vous évoquez ce PLAO tout neuf ?

Raphaële Vidaling : Récemment, j’ai eu l’occasion de réveiller une amie venue m’aider à faire des travaux à la campagne (une superbe mosaïque de douche « à la Niki de Saint-Phalle », une accumulation de petits objets étanches collectés de-ci de-là ces derniers mois). On s’était promis de nous lever à l’aube pour être très efficaces. Pour la réveiller, je lui ai mis Charles Trenet « Bonjour bonjour les hirondelles, y a de la joie ! » Ça a marché impec pour la faire lever !