Le dernier jour d’un condamné

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Victor Hugo est à la littérature, ce que De Gaulle est à la France affirmait.. je ne sais qui; après tout c’est peut-être moi. C’est peut-être aussi, le climat électoral qui me poursuit jusque dans mes lectures les plus classiques…

Si le texte hugolien reste actuel, singulièrement vivant et surtout émouvant, n’y voyez  aucun rapport avec le week-end qui condamnera l’un des candidats à  gouverner l’énorme paquebot appelé France et l’autre, à s’effacer.. enfin,  plus ou moins.

Publié en 1829,  le texte revêt la forme d’un journal intime, celui d’un condamné, qui attend le prononcé de sa sentence et son passage sous le tranchant de la lame. Aucun détail n’est épargné, de ses espoirs, angoisses, réactions maladroites ou cyniques de sa garde rapprochée, de l’affreuse banalisation de son exécution.

Le débat ne porte ni sur le crime commis par le condamné, ni sur les circonstances de son jugement. Il condamne seulement la barbarie de l’application de la peine de mort. Partant, il n’en revêt que plus de force.

Portée par la voix de Bernard Métraux, cette lecture -sublime – saisit d’empathie et de compassion l’auditeur.

Un monument de la littérature.

Je vous en conseille vivement l’écoute (ou la lecture)

Apolline Elter

Le dernier jour d’un condamné, Victor Hugo, récit, 1829, texte intégral lu par Bernard Métraux, Ed Gallimard/ Ecoutez lire,  mars 2017, durée d’écoute: 3h15minutes