La simplicité du coup de massue

 

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 » Marion n’arrivait plus à rentrer dans le jeu.  Le monde extérieur l’agressait. « 

La vie bourgeoise et rangée de Marion Descotes, épouse exemplaire  – Thomas mène une brillante carrière d’avocat – et maman dévouée à ses bibounets, Anaïs, Marcus et Tancrède,  va basculer au décès inopiné de sa soeur jumelle, Viviane.  Un double (gemellaire? ) naït en elle , une violence aussi- celle qui n’a pu s’exprimer sous la bienséance d’un deuil courageusement assumé – qui lui fait épouser les causes  et manifestations plus ou moins pacifiques d’un aimable gang d’anarchistes et d’un charismatique jeune homme prénommé Ludo.

« Ludo avait fabriqué Barbatruc, Ludo devait gérer Barbatruc »

Son élégance naturelle, un manteau de fourrure, un carré Hermès et… sa colère déchaînée face à un portique de métro qui  lui refuse son billet périmé feront de la photo prise par la caméra de surveillance la une du Nouvel Obs et de Marion, promue « Barbatruc » », l’icône  du malaise sociétal et de la bourgeoisie en furie.

Tout cela vaut-il de mettre en péril  un destin déjà tracé, l’honorabilité  professionnelle de son mari, une paisible et confortable vie de famille? 

En parallèles, bientôt ….convergentes,  le roman trace les faits et  destins de Claudine Planté,  caissière chez Rondpoint  de sa petite famille de banale banlieue,  ceux d’Huguette, Mona et Solange , adorables et énergiques  vieilles dames éprises de communicatoin avec l’Au-Delà et d’Inès Perrier, stratège carriériste, punaise  de la pire espèce…

D’une plume alerte, épicée d’images percutantes, de formules choisies, la comédienne Elise Tielrooy  signe un deuxième roman de belle facture. Les situations s’enchaînent avec brio et un tonus cinématographique ou délicieusement théâtral…

 Une bien aimable découverte.

Apolline Elter

 

La simplicité du coup de massue, Elise Tielrooy, roman, Ed Belfond, mai 2015, 442 pp