Honoré de Balzac à 20 ans

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« En 1819,  Honoré  veut « commencer par un chef-d’oeuvre ». Travailler « pour la postérité » et non « pour le goût actuel ».

Difficile de prétendre qu’à 20 ans, Honoré ait déjà réalisé de grandes choses. Mais il est le modèle du jeune homme pauvre qui parcourra La (future) Comédie humaine.

En 1819, le (futur) romancier n’est encore que Balzac – son père n’adopte en effet la particule que deux ans plus tard – mais  il a en  lui, il le sent, il le sait, les germes du génie..

Pour l’heure, ses parents lui louent une pauvre mansarde à Paris tandis qu’Honoré réalise qu’il ne suivra pas la voie notariale prescrite par son père. Ce sépulcre aérien  ..et monacal sera l’assise parfaite de son inspiration: « Il faut matériellement peu à celui qui vit pour accomplir de grandes choses dans l’ordre moral« 

Enfant mal aimé  – sa mère a vingt ans à sa naissance, tandis que son père en a plus de cinquante –  Honoré recherchera, sa vie durant, parmi  ses maîtresses et les  femmes de son  entourage, la tendresse maternelle qui a manqué à son enfance.  Laure de Berny, Laure d’Abrantès, Claire de Castries et Eve Hanska que le dandy  épouse en mars 1850, cinq mois avant son décès, prodigueront au romancier l’affection recherchée. Ainsi que Laure, sa soeur tant aimée et  Zulma Carraud, amie et  complice à vie.

Une expérience ratée dans le domaine de l’édition, entre 1826 et 1828 et la faillite qui s’ensuit,  obligera Honoré à rembourser ses créanciers jusqu’à la fin de sa vie.  Il le fera par l’écriture prolifique de romans.  La Comédie humaine est ainsi mise en route avec la publication en 1830 de la première série des Scènes de la vie privée  [Ndlr: dont la lecture intensive fut l’objet du mémoire de nos propres vingt ans… ] et l’introduction du principe des personnages récurrents. Trait de génie qui vaudra à Balzac la réputation d’être le plus grand romancier du XIXe siècle ….

Rédigée de la main d’Anne-Marie Baron, présidente de la Société des Amis de Balzac, cette nouvelle  publication de la collection « A vingt ans » lève, avec maîtrise  et précision, le voile sur une série d’énigmes visant la personnalité du romancier.

AE

Honoré de Balzac à 20 ans.  L’esclave de sa volonté, Anne-Marie Baron, Ed. Au Diable vauvert, coll.  » A 20 ans », janvier 2012, 168 pp, 12 €