Qu’il est bon en cet an vain vain – mais oui, avouons-le , l’année 2020 fait trop de dégâts – de découvrir la savoureuse nomenclature de l’inutile par le duo Morel, père et fils
Un inutile subjectivement assumé qui prend souvent l’allure de futile
Un futile si précieux à nos yeux qu’il en devient essentiel, et même existentiel
Parcourons partant , tambour battant, les entrées de ce joyeux abécédaire
Les inutilités affirmées, , proclamées, infirmées des accents circonflexes, avions en papier, affichettes « Bébé à bord », blagues Carambar,, Don Quichotte, eau en… poudre, marque-page d’un Lavoisier prêt à être guillotiné, préfaces, poissons rouges, coton-tiges, sommelier en eau minérale, considérations météorologiques, voeux de fin d’année – ah, ceux-là, je les attends au tournant – ….sont déclinées d’une plume conjointe et harmonieuse On se demande parfois qui écrit de l’humoriste ou de son fils…
Certaines entrées sont des révélations, telle la pratique de la toilegami – je vous laisse la découvrir – dont vous connaissez le concept mais sans doute pas sa dénomination
Osons dès lors proclamer haut et fort que
L’inutile donne de la joie
La joie est utile (en cette époque perturbée)
Donc l’inutile est utile
CQFD
Apolline Elter
Dictionnaire amoureux de l’inutile, François et Valentin Morel, essai, Ed Plon, octobre 2020, 544 pp