Ca ira mieux demain

« Je n’étais pas revenu chez moi depuis plus de trois mois, cent jours de campagne hospitalière qui avaient failli tourner en Bérézina. »

Eclipsé des « radars » audiovisuels, fin de l’été 2020, Michel Drucker a vécu l’enfer d’une attaque bactérienne  – un streptocoque issu d’une infection dentaire – , d’une opération cardiaque à haut risque, de complications postérieures et d’une longue hospitalisation.

Il nous revient, miraculé mais aussi victorieux d’une difficile rééducation, himalayenne de volonté.

Car rien n’est facile dans ce parcours frappé de crise sanitaire, de solitude corollaire et de l’angoisse extrême de ne pas retrouver l’antenne, encore moins son intégrité physique.

Vivre avec des séquelles signifie la mort pour moi. Je ne veux pas. Non, je préfère m’arrêter là. Je ne me vois pas handicapé à mon âge.

Alors l’animateur dresse le bilan de sa vie, de ses nombreuses amitiés et des soutiens reçus qui vont agir sur lui tels des mantras

« Les patrons et grandes figures de l’audiovisuel ne sont pas toujours les machines sans état d’âme que l’on croit. »

Et de saluer au passage l’humanité  de Delphine Ernotte et Stéphane Sitbon-Gomez,  aux commandes de France-Télévisions

S’il  livre ainsi avec courage, humour et lucidité le calvaire d’une temporaire décrépitude,  le célèbre animateur entend saluer le dévouement, l’efficacité de ses médecins, du personnel hospitalier

Tendre la main à ceux qui vivent -ou vont le faire –  une situation à ce point apocalyptique

C’en est bouleversant

Apolline Elter

Ca ira mieux demain,  Michel Drucker, récit écrit avec la complicité de Jean-François Kervéan, avril 2021, 312 pp

 

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