A l’encre russe

encre.jpgC’est dans son sang russe – sa grand-mère, Natacha Koltchine de Rosnay est née à Saint-Pétersbourg – que Tatiana de Rosnay puise l’encre de son nouveau roman. Un roman cligné d’éléments autobiographiques, aisément identifiables.

A savoir.

 » Il avait écrit son roman à la main, dans des cahiers, comme celui qui se trouve sur ses genoux, vierge. »

Pas facile de gérer (le contrecoup d’) un succès littéraire, la gloire qui s’ensuit et la chronophagie des réseaux sociaux. Débarqué avec  Malvina, son amie,  au Gallo Nero, luxueux établissement « perché sur une petite île de la côte toscane », Nicolas Kolt entend rédiger ce nouveau roman que son éditrice attend. Mais tout le distrait de sa tâche, constipe son inspiration: l’observation des résidents de l’hôtel, les torrides textos échangés avec Sabina, rencontrée à une séance de dédicaces mais encore et surtout les flashbacks incessants qui le plongent dans sa vie ancienne,  le couple formé avec Delphine, son enfance, la disparition en mer  de son père, Théodore Duhamel, la révélation de son identité russe, la découverte de Saint-Pétersboug… tous éléments transcrits dans L’enveloppe, roman saisi de succès.
 
«  Maintenant tu es une créature médiatique que tout le monde s’arrache. Jamais tu n’avais été superficiel. Maintenant, tu te regardes dans les vitrines, bon sang. Chaque fois que tu sors, même dans un supermarché, tu espères être reconnu. Tu te cherches sur Google toute la journée. Tu passes des heures à lire des posts sur ta page Facebook. […] La vie n’est pas une grande tournée littéraire »
 

Une vie qui s’enlise,  attente d’une rédemption :  » Pour écrire son nouveau roman, Nicolas sait qu’il devra tremper sa plume dans l’encre russe. »

A l’encre russe, Tatiana de Rosnay, roman, Ed. Héloïse d’Ormesson, mars 2013, 350 pp, 22 €