Prix Sévigné et Parfum de lettres

Ce premier jour de la 25e édition du Festival de la Correspondance de Grignan affiche un programme particulièrement révolutionnaire

Je vous invite à le consulter sur le site du Festival : https://www.grignan-festivalcorrespondance.com/

A vous rendre à 11 h, au Mail,   à la remise du Prix Sévigné à Olivier Muth  pour l’édition croisée de la correspondance de Louise de Vilmorin et de Jean Hugo  (entre 1935 et 1954) auprès des éditions Honoré Champion, 2019 (voir billet de faveur en vitrine du site)

Voici la présentation de la rencontre, animée par Catherine Pont-Humbert,  avec le partenariat du Prix Sévigné et de la Fondation de la Poste,  extraite du site du Festival de la correspondance

« Ce qui m’intéressait dans les échanges épistolaires et notamment ceux avec Jean Hugo, c’était, non pas tant les aspects biographiques ou intimes (même si l’expression du sentiment amoureux est très intéressante), mais la genèse de l’œuvre littéraire. Je pense que les ayants droit de Jean Hugo – qui ont autorisé la publication de ces lettres – ont bien compris l’intérêt qui était le mien : montrer, avec cette correspondance, l’élaboration d’une esthétique, le processus créatif de Louise de Vilmorin et l’influence qu’a eu Jean Hugo sur son écriture, surtout poétique. »

Conservateur en chef du patrimoine, Olivier Muth est le directeur des Archives départementales des Hauts-de-Seine depuis 2009. Il a consacré sa thèse de l’École nationale des Chartes à la correspondance de Louise de Vilmorin. Il a établi trois volumes de lettres pour la collection Le Promeneur / Gallimard (Correspondance croisée avec Jean Cocteau, Correspondance avec ses amis et Correspondance à trois avec Duff et Diana Cooper), un recueil d’articles en 2016 aux Cahiers de la NRF, Objets-chimères : articles et textes rares (1935-1970), et, en 2019 aux Éditions Honoré Champion, Correspondance croisée avec Jean Hugo. Il est le commissaire de l’exposition « Une vie à l’œuvre : Louise de Vilmorin (1902-1969) à la Maison de Chateaubriand.

(Extrait de l’Entretien avec Olivier Muth. Propos recueillis par Nathalie Jungerman, nov. 2019, FloriLettres n°208)
Voir FloriLettres n°208 :
www.fondationlaposte.org/sites/default/files/medias/files/2019/11/floriLettres-208_2.pdf

 De mon côté, je vous convie au Jardin Sévigné et  à l’une des séances des tables rondes  » Parfum de lettres » que j’aurai la joie d’animer (maximum 12 participants)

 « Parfums de lettres » en partenariat avec Le Pavillon de la Littérature

 «  Voilà de la poudre pour les parfumer » [1]

            La  marquise de Sévigné envoyait à sa fille, Françoise de Grignan, de la poudre de calambour,  des missives  parfumées,  A leur réception, la jeune  comtesse  frôlait la pâmoison…

«  Vous me dites fort  plaisamment l’état où vous met mon papier parfumé. Ceux qui vous voient lire mes lettres croient que je vous apprends que je suis morte, et ne se figurent point que ce soit une moindre nouvelle. (…) J’avais déjà pensé que mon papier pourrait vous faire mal,  mais ce n’était qu’au mois de novembre que j’avais résolu d’en changer ; je commence dès aujourd’hui, et vous n’avez plus à vous défendre que de la puanteur. [2]

Est-il meilleure invitation que celle de la célèbre Epistolière, à parcourir les vastes champs de la correspondance par le prisme de leur fragrance.

Apolline Elter  (Le Pavillon de la Littérature) vous donne rendez-vous, les mercredi 7 ou jeudi 8 juillet,  au Jardin Sévigné  de 10h à 12h  pour une table ronde intime alliant la  lecture de lettres et d’extraits  poétiques, romanesques ( Charles  Baudelaire,   Marcel Proust, Françoise Sagan, Patrick Süskind, Philippe Claudel …)   de haute puissance olfactive à une « mise en plis »  pratique, signifiante,  subtilement inspirée par la gamme de senteurs  de la société Durance, sise à Grignan.

[1] A  Paris, mercredi 3e février [1672]  à dix [heures] du soir  >  Madame de Sévigné – Correspondance (I) (mars 1646-juillet 1675) – texte établi, présenté et annoté par Roger Duchêne, Gallimard, La Pléiade  (1972- 2005 ), 1460 pp

[2]   Aux Rochers, mercredi 19 août [1671], Idem

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