Le regard d’Eugène Demolder sur Verhaeren

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 Gendre de Félicien Rops – nous étudierons sous peu ce fameux épistolier –  l’écrivain Eugène Demolder rend cet hommage posthume à Emile Verhaeren:

« Verhaeren? Un mâle agissant. – Sa moustache est comme un drapeau sur sa face striée de rides. – Sa chevelure est lisse et luisante. Son verbe est chaud et sec. Ses yeux luisent derrière
un binocle. Il est légèrement voûté sur des jambes arquées. C’est un grand poète, le plus grand sans doute qui existe. Ses vers sont des tisons ardents, des flammes embrasées, des métaux en fusion. Il se drape dans le drapeau flamand comme dans un vêtement bien à lui et son geste se dresse fièrement sur le ciel patrial. »

Eugène Demolder,  Impressions (1918)

  Nous devons cet extrait à: 

Des lueurs du fleuve à la lumière de la peinture, Emile Verhaeren et les siens, Marc Quaghebeur et Christophe Meurée,  volume composé dans le cadre de l’exposition « Emile Verhaeren. Lumières de l’Escaut, Lumière des Arts, Musée des Beaux-Arts de Tournai, septembre 2016, 148 pp