Diderot cul par-dessus tête

On n’a pas tous les jours… trois cents ans 

 

Professeur de littérature française du  XVIII siècle  à l’Université de Paris- Sorbonne , Michel Delon navigue avec aisance à travers les Lumières. Il  nous parle avec amitié, presque à brûle-pourpoint, de ce génie dont nous fêtons,

téléchargement.jpgce jour, le tricentenaire de la naissance.

« Peut-on vraiment dialoguer à travers les siècles avec ce Langrois de Paris, ce paysan de la capitale? Et plus généralement, comment interpréter le passé avec nos grilles d’aujourd’hui? La question m’obsède, Diderot n’a cessé de la poser. Il a renoncé à la Création divine, aux idées innées, donc à tous les principes intangibles qui s’imposeraient à toutes les époques. »

Tel est la question majeure de l’essai : Diderot parle-t-il, aujourd’hui encore, à nos sensibilités? En d’autres termes, faut -il faire tant de cas, du tricentenaire de sa naissance?  La réponse est oui, trois cents fois oui, et Michel Délon le démontre avec brio.

Abordant l’ami Diderot, sous toutes ses faces, sens dessus-dessous comme l’évoque l’image du titre, Michel Delon révèle Le Langrois – de naissance – Parisien – de résidence – fils en attente,  mari un peu marri , amant, père émerveillé, ami dévoué, esprit curieux de tout, épris de liberté et d’une volonté constante de partage.

Un être bien sympathique.

Une lecture aussi.

AE

Diderot cul par-dessus tête, Michel Delon, essai, Albin Michel , sept.2013, 420 pp, 24 €