Feu de survie

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L’aube, ce jour-là, était froide et grise, très grise et très froide, lorsque l’homme quittant le large tracé que dessinait le Yukongelé, gravit le haut coteau qui s’élevait sur une des rives du fleuve et où se dessinait confusément une piste étroite, qui s’en allait vers l’est, à travers l’épaisseur des sapins.

Le coteau était à pic. Une fois arrivé au sommet, l’homme fit une pause, pour reprendre haleine ; puis, machinalement, il regarda sa montre. Elle marquait neuf heures.

Il n’y avait pas de soleil, pas un soupçon de soleil, quoique aucun nuage ne fût au ciel.

Ains’INcipit un récit flamboyant dont la lecture accompagnera, qui sait, votre veillée de Noël. Dans tous les cas, je vous en conseille l’écoute et vous reviens, sous peu, pour la chronique ardente de la nouvelle 

 

 

  • Construire un feu, Jack London, nouvelle, traduite de l’anglais(États-Unis) par Paul Gruyer et Louis Postif, texte intégral lui par Julie Sicard, Ed. Gallimard, Ecoutez lire/ Grenier des Acteurs,  23  nov.2017 1 CD MP3- durée d’écoute +/- 50 min.