Quatrième de couverture ((1/2)

La rentrée de janvier est sortie, lente,  tardive, de sa torpeur hivernale

Elle s’active à présent

Que mars et  printemps

Poignent de multiples festivals

 

Profitons de ce temps de Carnaval

Pour vous donner les arguments

D’ouvrages pour lesquels, faute de temps

Nous nous sommes portée pâle..

 

Apolline, Les pensées repenties du lundi

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  « 17 ans, Lionella, d’origine italienne, ne vit que pour le violoncelle, ce qui la distingue des autres adolescents de Seraing, la ville où elle habite en Belgique. Elle peine toutefois à trouver le morceau qui la démarquerait au prochain grand concours Arpèges. Jusqu’au jour où son meilleur ami lui apporte un coffret en métal, déniché dans une brocante. Lionella y découvre un journal intime, une médaille coupée et… une partition pour violoncelle qui ressemble étrangement à une sonate de Vivaldi. Elle plonge alors dans le destin d’Ada, jeune orpheline du XVIIIe siècle, pensionnaire de l’Ospedale della Pietà, à Venise, dans lequel « le prêtre roux », Antonio Vivaldi, enseignait la musique à des âmes dévouées.

Entremêlant les époques avec brio, ce premier roman vibrant nous fait voyager à travers la Sérénissime, rencontrer l’un des plus grands compositeurs de musique baroque, et rend un hommage poignant à ces orphelines musiciennes, virtuoses et très réputées au XVIIIe siècle, enfermées pour toujours dans l’anonymat. »

La sonate oubliée, Christiana Moreau, roman, Ed Préludes, janvier 2017, 256 pp

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Dans ce recueil de textes inédits, Ismail Kadaré, qui partage désormais son temps entre l’Albanie et la France, commence par décrire sa première arrivée à Paris, au début des années 1970, alors qu’il est encore recouvert des miasmes du régime qui l’a laissé sortir quelques jours.
La Ville lumière lui apparaît alors comme dans un songe. Cette « liaison », selon ses propres mots, va durer quatre décennies et perdure. Ce furent d’abord vingt années pendant lesquelles il vécut sous la chape communiste, puis vingt autres qu’il qualifie d’intemporelles. Années où l’écrivain, tous les matins, et encore aujourd’hui, a posé ses notes et son stylo sur une table du café Rostand, face au jardin du Luxembourg, puisant dans ce rituel le moyen d’évoquer tour à tour Tirana, Moscou, l’Académie française, Macbeth, le prix Nobel, mais aussi ses compagnons de jeunesse dans une Albanie muselée et les figures littéraires qui surgissent au gré de ses promenades dans Paris.
Refuge de l’écrivain et, pour lui, lieu d’inspiration, le café, véritable fil conducteur de ces courtsrécits, lui permet de livrer ici le ferment d’une vie d’écriture.
 
 
Ismail Kadaré est né en 1936 à Gjirokastër dans le sud de l’Albanie. Traduit dans une quarantaine de pays, il a publié l’essentiel de son œuvre aux éditions Fayard. En 2005, il a reçu le Man Booker International Prize, en 2009, le prix Prince des Asturies et, en 2015, le prix Jérusalem.

Matinées au café Rostand, Ismail Kadaré, essai, Ed Fayard, janvier 2017, 400 pp

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C’est l’histoire d’une jeune fille qui désire repousser les limites de l’expérience humaine, d’un hacker qui veut optimiser la circulation mondiale des bananes et des coussins, d’une employée de la gendarmerie qui rêve d’en finir une bonne fois pour toutes avec la géographie, d’un conteneur fantôme qui sillonne les mers et les écrans d’ordinateurs, d’un septuagénaire qui perd un boulon, d’une acheteuse compulsive bipolaire, de six perruches et d’un chat intermittent, tous unis dans un jeu de société à l’échelle planétaire dont personne ne connaît les règles. En somme l’histoire d’un voyage qui échappe aux lois de la gravité, au-delà, bien au-delà, de ces six degrés de liberté.

Nicolas Dickner nous offre ici le grand roman de la mondialisation, brillant et hilarant, une ode à la liberté qui mêle la construction savante à l’énergie fantasque d’un polar poétique.

Nicolas Dickner est né à Rivière-du-Loup (Canada), a voyagé en Amérique latine et en Europe avant de jeter l’ancre à Montréal où il vit aujourd’hui avec sa famille. Il signe en 2005 Nikolski (Prix des libraires du Québec, Prix littéraire des collégiens, prix Anne-Hébert), puis Tarmac, en 2009. Six degrés de liberté (prix littéraire du Gouverneur général en 2016) est son troisième roman. Ses livres sont traduits dans une dizaine de langues.

 Six degrés de liberté, Nicolas Dickner; roman, Ed Seuil, janvier 2017, 320 pp

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Pierre de Varages n’a que seize ans lorsqu’il entre au service du comte de Bouteville, l’un des plus valeureux soldats de Louis XIII, et l’un des plus turbulents. Au sortir des guerres de religions, les deux hommes plongent avec la fine fleur de la noblesse dans la folie des duels, éprouvant le délicieux frisson du danger, du sang versé et, peut-être, de la mort pour rien… En tirant l’épée, ils exposent deux fois leur vie car se battre en combat singulier, c’est affronter Richelieu. Le duel est un crime et le cardinal ambitionne de mettre fin à cette passion française.
Dans une langue virevoltante et avec esprit, Pierre Chavagné ranime un XVIIe siècle naissant, sauvage et raffiné, à travers le destin hors norme du comte de Bouteville-Montmorency, l’homme aux vingt-deux duels. À ses côtés on sillonne l’Europe au galop, on croise la sulfureuse Mme de Chevreuse, Descartes, les poètes libertins Théophile de Viau et Saint-Amand, l’infante d’Espagne et la belle Angélique…
 
Un roman plein de fougue où il est question d’honneur, d’amitié, d’insolence, et de la tragique vanité de ces « mâles vertus » face aux réalités politiques d’un monde qui change.

Les duellistes, Pierre Chavagné, roman, Ed Albin Michel, février 2017, 400 pp

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9782863743614-001-X.jpegBaltimore, 2014. Le laboratoire de recherches en neurosciences du professeur Joe Cheyefski est saccagé par des défenseurs de la cause animale. Peu après, Joe apprend que les menaces qui pèsent sur lui et sur sa famille sont liées au fils qu’il a eu avec sa première épouse, devenu militant extrémiste, qu’il n’a pas revu depuis qu’il a quitté la Finlande deux décennies plus tôt en abandonnant femme et enfant. Joe s’inquiète également pour sa fille, Rebecca. Une grande entreprise l’a choisie pour être son porte-étendard au lycée : en échange de vêtements, de maquillage et d’accessoires, Rebecca doit promouvoir les produits de cette compagnie auprès de ses camarades, notamment une drogue contre l’anxiété sociale, Altius. Elle se voit aussi remettre un engin hyperconnecté relié directement à ses neurones, l’iAm, qui capte toutes ses données 24 h/24 et oriente ses choix, ses goûts, ses activités. Joe découvre bientôt que la multinationale qui se trouve derrière tout ça a infiltré différents secteurs de la société, et que ses propres recherches ne sont peut-être pas pour rien dans son malheur.
Jussi Valtonen livre un roman d’une ampleur magistrale, à la croisée de la Pastorale américaine de Philip Roth et du Meilleur des mondes d’Aldous Huxley. Il y aborde avec audace et ingéniosité quelques grandes questions de notre temps : la perte de repères dans une société hyperconnectée et impersonnelle, les écueils du consumérisme, les problèmes éthiques posés par la recherche scientifique. La dimension dystopique du récit, qui confine pourtant au réalisme, la qualité de l’écriture et la profondeur psychologique des personnages en font un grand roman contemporain qui tend un miroir terrifiant à ses lecteurs.
 
Prix Finlandia 2014
 
Né en 1974, Jussi Valtonen est un écrivain et psychologue finlandais. Après avoir étudié la neuropsychologie aux États-Unis et vécu en Grande-Bretagne, il a travaillé comme journaliste scientifique pour différentes revues. Il est l’auteur de trois romans et d’un recueil de nouvelles. Ils ne savent pas ce qu’ils font, son premier livre publié en France, meilleure vente de l’année 2014 en Finlande et traduit dans une dizaine de pays, s’est vu décerner le prestigieux Prix Finlandia. 

Ils ne savent pas ce qu’ils font, Jussi Valtonen, roman traduit du finnois par Sébastien Cagnolli, Ed Fayard, janvier 2017, 668 pp

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Le premier livre sur Roberto Alagna, soixante rôles, trente ans de carrière.

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Le ténor qui se révèle dans ces pages est celui que le public ne voit jamais.

Dans les loges, les coulisses, les studios, les plateaux des plus grands Opéras où se préparent les spectacles dans lesquels il triomphe, Roberto Alagna recherche les personnages qu’il incarne sur scène par la splendeur de son chant et la perfection de son jeu.

En compagnie de l’écrivain qui l’a suivi dans ces lieux interdits, vous découvrez ici le prodigieux travail en coulisses d’un artiste génial et la fabuleuse métamorphose du chanteur au divo.

Jacqueline Dauxois, Doctorat de Littérature, Études politiques, plus de trente livres traduits, adaptés, filmés, a accompagné Roberto Alagna pendant dix-huit mois pour raconter ces Quatre Saisons.

Quatre saisons avec Roberto Alagna, Jacqueline Dauxois, essai, Ed Rocher, février 2017, 260 pp

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Quakers de stricte observance, Hannah et Rufus Barnes déménagent dans le New Jersey sans imaginer un seul instant que ce départ sera à l’origine de tant de bouleversements.

Leur fils Solon, amoureux fou d’une jeune fille riche, Benecia Wallin, l’épouse malgré leur différence de milieu. Le jeune couple s’installe à Philadelphie où, grâce aux relations de sa belle-famille, il se voit offrir un emploi dans une banque dont les pratiques entrent rapidement en conflit avec son éthique. Il essaie d’intervenir contre l’immoralité et la rapacité de la banque, mais se heurte à un mur. Les valeurs morales issues de la tradition quaker sont également bafouées par ses propres enfants, son monde se désagrège… Publié à titre posthume, roman ultime, rageur et passionnant, Le Rempart clôt de manière magistrale l’oeuvre immense de Theodore Dreiser. 

Le Rempart, Theodore Dresier, roman traduit de l’américain par Paul Roche, Ed Motifs, janvier 2017, 382 pp

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Une odyssée pleine d’humour, de mordant et d’originalité pour aborder l’American dream, l’ambition, le racisme, les conflits familiaux ou encore le snobisme de la scène artistique new-yorkaise. Portée par un style ravageur, une découverte irrésistible.
Dans la famille Wang, il y a le patriarche, Charles, tycoon du cosmétique aux États-Unis ; la belle-mère, Barbra, seconde épouse trop engoncée dans ses fourrures et ses carrés de soie pour trouver sa place ; Saina, l’aînée, artiste iconoclaste qu’un scandale de trop a exilée dans la campagne au nord de New York ; Andrew, le fils, obsédé par la perte de sa virginité et par sa future et très hypothétique carrière dans le stand-up ; Grace, la benjamine, fashion blogueuse/lycéenne intermittente, et Ama, la vieille nourrice chinoise.

Hélas, nous sommes en 2008, au plus fort de la crise financière, et, à la suite de placements pour le moins hasardeux, Charles Wang vient de tout perdre.

Mais le self-made-man n’a pas dit son dernier mot. Sa fortune, il sait où la récupérer : en Chine, sur les terres de ses ancêtres, confisquées par les communistes.
Et le voici qui embarque à leur corps défendant femme et enfants à bord de la seule rescapée des splendeurs passées : la vieille Mercedes très vintage.

Le début d’un périple sous haute tension à travers les États-Unis qui pourrait bien rompre les derniers liens qui rassemblaient encore les Wang…

 
Les Wang contre le monde entier, Jade Chang, roman traduit de l’américain par Catherine Gibert, Ed Belfond, janvier 2017, 480 pp
 
Rendez-vous samedi 4 mars pour le seconde volet de nos quatrièmes de couvertures… de mars.