13e de couverture

13 janvier est jour spécial à plus d’un titre.

Ne me demandez pas de les énumérer, vous aurez la subtilité de ne pas ajouter au poids – résolûment léger – des années celui de vos encouragements.

L’occasion rêvée pour revêtir un manteau de bonnes intentions et sceller les boutons des lectures qui se profilent pour les semaines de janvier. Je vous en livre les arguments sur base des communiqués de presse reçus. Les opinions politiques exprimés dans ceux-ci n’engagent pas celles, impénétrables,  du blog. Sa vocation étant exclusivement culturelle, consensuelle, conviviale…

Certaines lectures  feront l’objet d’une chronique voire d’un billet de faveur. Les ouvrages seront présentés au cours des réunions fixées sous le toit rougeoyant de notre Pavillon de la Littérature.

A tout seigneur, tout honneur, la collection..vendredi 13 (éditions la branche) publie, ce 8 janvier, Freaky Fridays,  un polar, « clin d’oeil au cinéma de genre« , sous la plume de Brigitte Aubert:

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 « Quand une tranquille sexagénaire reprend du service et règle ses comptes avec le passé…
Par un beau vendredi 13, Mamie Hélène, veuve depuis peu, apporte une tarte à ses voisins. Concert de détonations, corps sanguinolents, elle est témoin du massacre aussi expéditif que sophistiqué de toute une famille. Alors qu’elle tente de fuir, l’un des tueurs la surprend.

C’est le début d’une traque effrénée.
Pour sauver sa peau – et s’amuser un peu – Mamie Hélène n’a d’autre solution que de renouer avec son ténébreux passé… Se révèle alors une sexagénaire pas comme les autres, corrigeant les truands comme elle monte les blancs en neige : avec un solide coup de poignet et le goût du travail bien fait. »

Freaky Fridays, Brigitte Aubert, polar, Editions la branche, coll. « vendredi 13 », janv.2012, 222 pp, 15 €

 

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Parution, ce 12 janvier, aux éditions Héloïse d’Ormesson du roman de Viviane Chocas, Je vais beaucoup mieux que mes copains morts,

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« La vieillesse ne plaide pas coupable

Dans une maison de retraite, au sein de la campagne normande, les pensionnaires ont pris la poudre d’escampette. La jeune Blanche, animatrice de l’atelier d’écriture, complice malgré elle, le sait bien. L’improbable gang en cavale est mené par un petit bout de femme en fauteuil roulant, une septuagénaire qui perd gentiment la boule, et deux papis flingueurs armés d’un pétard et d’une canne de mousquetaire. Ces vieux-là gardent le poing levé et sont décidés à faire danser encore un peu le monde sous leurs pieds.

Une utopie du troisième âge, dont les héros ne sont ni sages ni assoupis. Subtil, drôle et désinhibé, Je vais beaucoup mieux que mes copains morts insuffle un ébouriffant vent de liberté, à rebours des préjugés.

Je vais beaucoup mieux que mes copains morts, Viviane Chocas, ée. Héloïse d’Ormesson,  romab, janvier 2012,
176 pp, 17 €

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  « Elle était si parfaite, comment avais-je pu soudain aimer une autre personne ? Que deux coups de téléphone, un déjeuner, un baiser, un seul baiser, et quelques caresses remettent à ce point ma vie, notre vie, en question ? Qu’est-ce qui m’avait pris de dire aussi vite à Léa : j’ai embrassé une autre femme ?
La greffe avait pris, en un baiser. Un baiser qui avait duré plus de deux heures et ses mains, les doigts de Marie, sous mon pull, sur ma poitrine. Il m’avait semblé que ma vie basculait. Et maintenant comment faire ?
Léa, Marie ; Marie, Léa. Peut-on donc l’espace d’un court moment, ou même d’un temps plus long, aimer deux personnes à la fois ? »

Après le succès de Fais-moi oublier, un nouveau roman d’amour, celui d’une femme tiraillée entre Léa, celle qu’elle aime, et l’envoutante Marie qui, en un baiser, vient tout bouleverser.

A cause d’un baiser, Brigitte Kernel, roman, éd. Flammarion,  janv. 2012, 366 pp, 18 €

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« A l’Institut des sciences naturelles, une anthropologue se penche sur l’examen de stigmates osseux et tente d’en interpréter le sens. En mission dans les Balkans pour étudier les squelettes des victimes de massacres perpétrés durant la guerre, elle creuse une terre meurtrie etl’exhumation des corps se double bientôt de l’exhumation de soi… »

 

Les Veilleurs de chagrin, Nicole Roland, roman, Actes Sud, col.  » Un endroit où aller », janvier 2012, 232 pp, 18,9 €

 

  [NDLR]: Auteur de Kosaburo 1945 (voir chronique en vitrine du blog), Nicole Roland se vit décerner le prix (mérité) Première 2012. A suivre donc…

 

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« Dans les années trente, en pleine dépression, l’Amérique de Roosevelt invente le New Deal, investit massivement dans la création, et assure ainsi la relance économique en même temps qu’une domination culturelle dont le Vieux Monde fait toujours les frais. Sur fond de crise et de révolution numérique, la France peut-elle encore, tête de pont d’une Europe bien timide, relever le défi, faire le pari de l’investissement et de la croissance et inventer une nouvelle donne culturelle ?
Oui, assure Olivier Poivre d’Arvor dès lors que la culture redevient au coeur d’un projet politique, comme François Mitterrand l’a incarné, un véritable choix de civilisation.

Ce New deal à la française passe par quelques axes forts : un investissement massif dans l’éducation aux arts et à la sensibilité, un pacte entre science, technologie et culture, un soutien accru à la création et une ouverture aux expressions du monde. Mais également par une plus grande démocratie culturelle, une implication retrouvée des citoyens dans l’appropriation de leur fabuleux patrimoine comme par une gouvernance pleinement assurée par les territoires.

Une certitude ressort de cet essai engagé : avec 1% de la population mondiale, une globalisation à grande vitesse et le spectre de la crise qui s’abat sur elle, la France ne se distingue désormais plus que par sa culture, sa langue, sa capacité à mener la guerre douce de l’influence, le soft power. Réveillez-vous les politiques ! A trop tarder et à préférer l’héritage des anciens à l’audace des nouvelles générations, notre pays est menacé, à très court terme, de perdre son avantage. L’état d’urgence est proclamé. « 

Culture, état d’urgence, Olivier Poivre d’Arvor, essai, éd. Tchou, janvier 2012, 150 pp, 9,95 €

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Aux éditions Albin Michel, Virginia et Vita,

Nouvelle édition du roman que Christine Orban publiait, en 1990, sous le nom de Christine Duhon (Une année amoureuse de Virginia Woolf), 

« En 1927 Virginia Woolf habite avec son mari éditeur Leonard à Monk’s House. Elle vient de publier La promenade au phare et vit une passion tourmentée avec Vita Sackville-West, aristocrate et romancière elle aussi, qui se partage entre l’immense château paternel de Knole et Long Barn, la demeure de son époux Harold. La fascination que ressent Virginia pour Vita, l’opposition entre son milieu bohême et la vieille aristocratie anglaise l’amènent à prendre pour sujet de son nouveau roman l’excentrique Vita qui n’a pour règle que le plaisir de l’instant. Ainsi naît Orlando, homme et femme à la fois, de l’amour et de la frustration, de la jalousie et de la complicité de deux femmes exceptionnelles. Virginia va métamorphoser sa relation amoureuse en création littéraire. »

Virginia et Vita, Christine Orban, roman, éd. Albin Michel, janvier 2012, 240 pp, 17 €

 

 

A paraître……….

– Le 18 janvier

 Aux Editions Jc Lattès,  Apologie des petites corvées, d’Anne de Chalvron,

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« Longtemps on a pensé que le ménage était une corvée secrète et un peu honteuse, réservée aux personnes de basse condition. Le voici qui sort de son cagibi . Nombreux(ses) sont ceux et celles qui aujourd’hui le vivent de façon positive, pour eux mêmes, pour le bien être de leur famille ou tout simplement parce qu’ils n’ont jamais tant aimé leur maison. Delphine: « Repasser me vide l’esprit. » Juliette: « Je le fais pour eux : ils le méritent bien. » Hubert: « Je suis toute la journée devant l’ordinateur alors, c’est bon de plonger les mains dans l’eau tiède de la vaisselle. » Lora : « Je fais participer ma fille, elle adore.» Le ménage : une activité pas si bête que ça ? Aujourd’hui, même les stars en parlent sans complexe. Passer l’aspirateur permet à Cate Blanchett de « garder les pieds sur terre », et Sophie Marceau le compare à la danse parce que « ça passe par le corps ». Décompresser, aimer, se ressourcer, séduire, partager, puiser son inspiration, passer le temps… Pour enfin « repartir à neuf » voilà autant de raisons d’aimer son ménage. Une activité que les professionnels ( journalistes, psychologues, sociologues, architectes, historiens d’art, romancier(ères), cinéastes…) adorent assaisonner à leur façon… Tout est bon décidément quand il s’agit de se protéger du monde ambiant, d’exprimer sa liberté et de garder le pouvoir. Alors, à vos balais ! »

 

 

Apologie des petites corvées,  Les plaisirs secrets du ménage, Anne de Chalvron, essai, Editions Jc Lattès, janvier 2012, 228 pp, 12,5 e

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 – le 19 janvier, la_suspendue_de_la_republique_01.jpg

 « Menaces de mort, intimidations, cambriolage suspect, incendie, suspension, calomnies, réintégration, exclusion temporaire pour manquement au devoir de réserve, on peut l’écrire sans risque : Omerta dans la police n’a pas laissé indifférent ses lecteurs, et a fait enrager le ministère de l’Intérieur.
Et si, officiellement, la place Beauvau s’acharne sur Sihem Souid, en coulisses, le ministre a dépêché ses émissaires. La Suspendue de la République révèle tout des négociations secrètes, des rendez-vous discrets avec l’institution.
Symbole du courage civique, l’auteur a suscité un vaste mouvement parmi nombre de ses collègues qui ont tenu à témoigner, dans ce livre, du calvaire quotidien qu’est devenu pour beaucoup d’entre eux leur métier. Des ravages suscités par la politique du “chiffre”, qui transforme tout fonctionnaire en machine à compter les bâtons et déshumanise les relations avec les citoyens au point d’entraîner certaines dérives
Sihem Souid incarne la possibilité pour chacun de s’opposer à l’arbitraire et de résister. »

La suspendue de la Répulbique, Sihem Souid (Préf. Stéphane Hessel), essai, ed. du Cherche-Midi, janv. 2012, 200 pp, 17 €

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 « Une présidence entachée par les affaires politico-financières : l’affaire Bettencourt (évasion fiscale, dons illicites aux politiques) ou l’affaire Lagarde/Tapie (une justice qui s’efface pour permettre à l’homme d’affaires d’empocher plus de 400 millions d’euros).
Une présidence entachée par les scandales de ses ministres : les conflits d’intérêts d’Éric Woerth, les condamnations pour racisme de Brice Hortefeux, les libertés prises avec l’argent public par Alain Joyandet et Christian Blanc… Une présidence qui a révélé sa vraie nature idéologique avec l’indécent débat sur l’identité nationale, suivi de l’ignoble discours de Grenoble stigmatisant les Roms et les Français d’origine étrangère.
Autant d’indignants épisodes qui ne doivent pas cacher la faillite économique du pays : la dette abyssale de la France n’est pas la conséquence de la crise financière, mais bien plus le fruit d’une politique de gaspillage engendrée par le bouclier fiscal, la multiplication des niches et autres abaissements d’impôts. La Cour des comptes elle-même en a fait le constat. Et pourtant… C’est pour éponger ce gaspillage que les services publics sont démantelés, que 50 % des fonctionnaires partant à la retraite ne sont pas remplacés, que plus de 50 000 postes ont été supprimés dans l’Education nationale, que les mutuelles santé seront surtaxées… Cette présidence est aussi celle de la casse sociale. »
 

Finissons-en! Faits & Gestes de la Présidence Sarkozy (vol. 2),  essai, Mediapart  (collectif) sous la direction d’Edwy Plenel, janvier 2012, 400 pp, 19,9 €

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– Le 23 janvier

Aux éditions du Panthéon, Lucien, de Bernard Saint-Paul

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« L’amour avait un prix, celui de la fatigue. C’était il y a quinze ans, c’était vite passé. Aujourd’hui il vivait dans une banlieue chic, dans un Ouest Parisien peuplé d’incontournables, de dentistes friqués et d’avocats de stars, un paradis surfait pour bourgeois conformistes, un havre d’apparat pour nouveaux enrichis, et naviguait, perdu, entre deux tentations: l’envie d’être célèbre, le besoin d’être vrai. »

Grégoire Sauvagnac a bientôt 40 ans. Il est compositeur de musique de pub et vit avec sa fille en banlieue parisienne. La crise économique a tronqué les budgets, sa carrière musicale est en phase finale, son moral est en berne et sa vie compliquée. Un psychiatre improbable va l’aider à survivre. Une femme exceptionnelle va croiser son chemin, dont le parfum subtil sera son obsession. Saura-t-elle apaiser son ego maladif ? A quel prix pourra-t-elle lui redonner envie?

 

 Lucien, Bernard Saint-Paul, roman,  éditions du Panthéon, janvier 2012292 pp, 18,5 €